Ces derniers jours, les autorités publics ont alerté la population d’une nouvelle crise sanitaire. C’est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a annoncé le 11 juillet 2018 un risque de contamination à la listeria, concernant des légumes surgelés, en particulier le maïs. Les légumes proviennent d’un des sites de Hongrie appartenant au groupe Belge Greenyard, ils ont été fabriqués le 13 aout 2016 sans aucune précision sur la mise sur le marché de ces produits.

La difficulté est, que les légumes incriminés, ont été incorporés dans de nombreux produits transformés, rendant la traçabilité laborieuse.

Les entreprises françaises telles que Carrefour Lidl, Auchan, Leader price, etc (…), ont été alertés rapidement, impactés par la situation, ils mettent en garde les consommateurs et les informent au fur et à mesure des plats et préparation mis en cause.

Par mesure de précaution, après la découverte de la contamination à une souche de la listeria, le groupe Greenyard créé en 1965, a dû fermer l’usine de surgelé en Hongrie, il en résultera formellement des conséquences financières directes, par la baisse de productivité lié au site, mais également indirectement, par des enjeux de responsabilité sociétale des entreprises, car une affaire comme celle-ci impactera la réputation et l’image de l’entreprise, sur la fidélité des parties prenantes, en d’autres termes sur la pérennité de l’entreprise.

D’autant que le groupe mondialisé, est présent dans 27 pays, et est composé de 10 000 salariés. L’origine de la contamination a été détectée dans des échantillons de légumes produit par l’usine.

A ce jour, sont recensés 9 personnes décédées et 38 personnes atteintes de symptômes de contamination (fièvre, maux de tête, troubles digestifs, nausées, diarrhées, vomissements) pouvant aller jusqu’à la contraction de listériose qui est d’après la DGCCRF « une maladie qui peut être grave et dont le délai d’incubation peut aller jusqu’à huit semaines ».

Une enquête est actuellement en cours afin de découvrir s’il existe un lien de causalité entre la contamination des légumes et le décès de plusieurs personnes depuis 2015.

Cette affaire nous rappelle celle de la contamination par bactérie E.coli, en 2017. En effet, sept cas d’infection sévère à Escherichia coli de type 026 chez les jeunes enfants ont alerté les autorités sanitaires. Une enquête de traçabilité a été menée sur le reblochon entier au lait cru produit sur le site de Cruseilles par l’entreprise Chabert.

Les produits ont été retirés de la vente et de la commercialisation, mais les investigations se perpétuent afin de trouver avec précision la source de la contamination afin d’en déduire une nouvelle fois le lien de causalité entre la contamination et le produit mis en cause.

Ces constats permettent de dresser un bilan des dernières situations sanitaires connues. On se rend compte qu’il est difficile d’apporter un lien de causalité entre les contaminations et les potentiels produits incriminés. Or, les autorités publiques, notamment la DGCCRF prennent des mesures presque immédiates de précaution afin limiter les possibles risques.





Le Monde : « Alerte aux légumes hongrois surgelés contaminés à la listeria »