Dans un contexte où il apparait fondamental, de mettre en œuvre des mesures effectives, pour protéger l’environnement, le Royaume Uni présente son Plan d’Action National lancé pour une durée de 25 ans, pour un « green future », un futur vert.

Ce plan décrit l’action du gouvernement pour protéger et conserver l’environnement. Le plan est guidé par la notion de Développement Durable avec l’idée d’augmenter l’efficacité des ressources afin d’en tirer des bénéfices économiques et environnementaux et de prendre en compte les générations futures.

C’est un plan qui touche tous les domaines notamment les sols, la faune, la flore, le climat, l’air. Le plan s’articule autour de 6 thèmes :

- Exploiter et gérer les terres de façon durable ;
- Restaurer la nature et améliorer la beauté des paysages ;
- Sensibiliser les personnes à l’environnement afin d’améliorer la santé et le bien être ;
- Augmenter l’efficacité des ressources et réduire la pollution ainsi que les déchets ;
- Établir des mesures concernant le milieu marin ;
- Protéger et améliorer l’environnement mondial.

Un pan phare du projet est la lutte contre les déchets. Il marque une volonté forte de réduire la production de déchets et l’usage du plastique, puis encourager le recyclage.

Le projet rappelle que le plastique est une matière utilisée dans la majorité des produits, des emballages et qui a principalement une fonction hygiénique, de sécurité des produits. Cependant c’est une matière nocive pour l’environnement car elle tarde des centaines d’années à se dégrader et relâche des substances toxiques polluant ainsi les milieux terrestres et marins. La réduction du plastique répond à des intérêts environnementaux et économiques. En effet, sa réutilisation et son recyclage permettrait de réduire la dépendance des énergies fossiles pour la production de nouveaux produits plastiques.

Le chapitre 4 est dédié à l’amélioration de l’efficacité des ressources, la réduction de la pollution ainsi que les déchets.

Les objectifs visés sont notamment :

- S’assurer que les ressources seront utilisées plus efficacement et durablement afin de minimiser les déchets pour réduire les impacts sur l’environnement en favorisant la réutilisation et le recyclage ;
- Eliminer les déchets évitables en 2050 et les déchets plastiques évitables en 2042 ;
- Réduire la pollution à travers la stratégie mise en place sur la qualité de l’air et réduire l’impact des substances chimiques.

Les mesures du plan pour éliminer les déchets plastiques évitables interviennent à chaque étape du cycle de vie du produit : la production, la consommation et la fin de vie.

À l’étape de production, l’idée est de responsabiliser les producteurs concernant les impacts de leurs produits sur l’environnement et rationaliser l’utilisation des plastiques. Les propositions sont par exemple de travailler en collaboration avec les entreprises pour rationaliser les formats des emballages, matériaux afin que les plastiques soient plus facilement recyclés et d’améliorer la qualité du plastique recyclé. Lors de la production la réutilisation du déchet doit donc être prise en compte.

Il est également proposé d’étendre le système de Responsabilité Elargie du Producteur au plastique, favoriser les recherches, encourager le développement de plastiques biosourcés, biodégradables et respectueux de l’environnement à travers la stratégie de bioéconomie.

Pour la phase de la consommation, l’idée est de réduire la quantité de plastique utilisée en réduisant la demande de plastique à usage unique et ce par exemple en développant des points d’eau dans les villes permettant aux personnes de remplir leurs bouteilles gratuitement, inscrire des dates de péremptions uniquement pour des raisons de sécurité alimentaire.

Enfin pour la fin d’utilisation de vie du produit, la gestion des déchets est primordiale notamment en améliorant le taux de recyclage. Il est proposé d’améliorer la gestion des déchets résiduels (ceux qui ne peuvent être réutilisés ou recyclés) en les valorisant plutôt que de les mettre en décharge, et ce notamment par des installations de production d’énergie à partir de déchets (l’énergie récupérée sert principalement à produire de l’électricité, de la chaleur).

De plus c’est « un plan d’action national avec une ambition internationale » comme l’énonce le premier ministre. En effet, des actions au niveau international sont proposées telles que venir en aide aux pays en voie de développement afin de lutter contre la pollution et réduire les déchets plastiques, travailler avec l’ONU, le G7 et le G20 pour lutter contre la pollution marine du plastique, travailler avec l’Organisation Maritime Internationale concernant la prévention et le contrôle des pollutions causées par les navires.

Le secteur automobile est également visé. Selon le plan, ce secteur est responsable d’environ 40% de l’énergie finale utilisée au RU et contribue aux problèmes locaux de la qualité de l’air. Dans les priorités énoncées, pour ce domaine, il y a l’établissement d’un cadre réglementaire flexible pour encourager de nouveaux modes de transports et de nouveaux modèles d’affaires afin de relever le défis de passer à des véhicules zéro émission.