Le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot à saisit le 6 avril 2018 l’autorité environnementale pour évaluer un projet porté par Total E&P Guyane française (TEPGF). Ce dernier a demandé l’autorisation d’ouverture de travaux de recherche d’hydrocarbures en mer, le projet est celui du forage d'exploration du puits Nasua-1 (situé dans la zone centrale du permis) programmé pour le premier trimestre 2019.

L’Autorité environnementale a souligné des enjeux sur ce projet.
D’une part, la préservation des milieux naturels marins et des espèces associées (avifaune, faune marine) et d’autre part les effets des polluants sur les sédiments et le benthos associé ainsi que sur la qualité des eaux. Les deux autres enjeux sont le bruit sous-marin, notamment lors des tirs d'explosifs, et les conséquences sur les écosystèmes en cas de marée noire.
L’autorité environnementale précise que "dans son ensemble, le dossier est bien construit". Elle signale que "l'étude d'impact témoigne d'une réelle volonté d'améliorer l'état des connaissances". En revanche, elle note que "pour certains volets, la démarche «éviter, réduire, compenser» est très partielle, alors que les retours d'expérience [dont dispose Total] (…) permettraient de mieux les analyser (…), voire dans certains cas de ne pas rester silencieux".
Néanmoins, l’autorité environnementale dénonce que "la faiblesse de certains volets importants, selon le programme prévu ou en cas d'accident majeur" - notamment concernant la toxicité des produits utilisés, l'impact sur la macrofaune marine, ou les conséquences d'une marée noire - apparaît "particulièrement préoccupante" : "l'analyse les concernant étant nettement incomplète", justifie-t-elle.
Ainsi, l’Autorité environnementale recommande de conduire jusqu'à son terme cette démarche de façon conjointe avec lui.

Avant de commencer une enquête publique, l’Autorité environnementale recommande à l'ensemble des parties concernées (Etat, Collectivité territoriale de Guyane et Total) de "clarifier les opérations du projet qui pourront être réalisées sans nouveau permis ainsi que les critères et conditions minimales nécessaires à l'octroi d'un permis d’exploitation".

En dernier lieu, pendant les opérations, des mesures de suivi doivent être mise en place notamment sur les volets physico-chimiques et sonores.