Le 16 Janvier 2017 La commission européenne s’est une nouvelle fois positionnée sur la question environnementale et plus particulièrement sur les questions relatives au recyclage des déchets plastiques. Aujourd’hui, la consommation européenne en matière de produits plastiques dépasse les 25 millions de tonnes chaque année, et seulement 30% des déchets plastiques générés sont recyclés sur des sites européens. Les déchets plastiques ne faisant pas l’objet d’opérations de recyclage sont soit destinés à être incinérés pour produire de l’énergie, soit entreposés dans des décharges.

Les plus gros consommateurs européens de matière plastique sont principalement l’Irlande avec une consommation par an et par habitant de près de 61 kilos, l’Allemagne avec 37,4 kg, l’Estonie avec 46,5 Kg et le Royaume-Uni avec 34,7 Kg.

La France figure comme une des nations les plus en retard en matière de recyclage des déchets plastiques. Seulement 1/6e de ceux ci font l’objet de recyclage ; la majorité des résidus plastiques français sont encore enfouis dans le sol. Une telle méthode de traitement des déchets ne sera pas viable sur le long terme et par conséquent se doit de disparaitre d’ici quelques années. La meilleure solution possible reste le recyclage.

La commission européenne a défini les nouveaux axes de travail en Janvier 2018 afin, d’une part baisser la consommation de plastiques des pays membres, et d’autre part recycler davantage l’ensemble des matières plastiques résultant de la consommation européenne. Cette prise de décision est sans doute motivée par la nouvelle politique chinoise rendue publique à la fin de l’année 2017. En effet, la Chine, principale destination des résidus plastiques européens a décidé de fermer ses portes et de ne plus accueillir la majorité des déchets plastiques provenant de l’étranger. A titre d’information, le poids de la Chine en matière de recyclage est colossal, près de 85% des déchets triés et collectés en Europe sont exportés en Chine.

Face à ce bouleversement dans le processus de recyclage européen, les dirigeants européens sont dans l’obligation de réagir, en témoignent les propos du premier vice-président de l'exécutif européen Frans Timmermans « Nous devrions utiliser cette décision pour nous remettre en question et nous demander pourquoi nous Européens ne sommes pas capables de recycler nos propres déchets ». Plusieurs hypothèses sont envisagées notamment la création d’une nouvelle taxe plastique ou bien encore la mise en place de politiques moins consommatrices de plastiques à l’image de la réduction de sacs plastiques à usage unique.

A première vue, ce refus de la Chine d’accueillir à compter de Janvier 2018 les déchets plastiques européens, peut laisser apparaitre plusieurs doutes et plusieurs interrogations sur la situation européenne en matière de déchets pour les années à venir. Toutefois, cette nouvelle position de la part des autorités chinoises peut aussi symboliser une opportunité économique pour plusieurs entreprises. La filière des déchets et de ses modes de traitement tend à se développer au fil des années et devrait susciter l’intérêt de grands actionnaires européens.

Enfin, il semble également impératif pour l’Europe de limiter sa consommation de plastiques afin de préserver au mieux son environnement et ses mers et océans fortement dégradés par des résidus de consommations.
Des efforts de prévention et d’éducation ont aussi été soulignés afin de réduire davantage la consommation de plastiques par les européens à l’image de l’intervention du premier vice-président de l'exécutif européen « Si vous expliquez à vos enfants qu'il faut cinq secondes pour produire une paille en plastique, pendant combien de temps vont-ils l'utiliser ? Cinq, dix minutes ? Mais si vous leur expliquez qu'il lui faut 500 ans pour qu’elle se désintègre une fois jetée, alors ils ne voudront plus l'utiliser ».