Le bio gaz ou gaz renouvelable est une énergie issue d’un gaz résultant du processus de dégradation biologique des matières organiques en l’absence d’oxygène. Il contient une forte proportion de méthane (50 %) et possède donc un fort potentiel calorifique et énergétique. La production dudit gaz est effectuée au sein de centres de stockage et de méthaniseurs.

A l’inverse, Le gaz naturel, une fois débarrassé de ses composés annexes (CO2, SH2), parfois en quantités importantes, est une source d’énergie composée d’hydrocarbures : du méthane (CH4) à 95%, de l’éthane (C2H6), du propane (C3H8), du butane (C4H10) et du pentane (C5H12). Ce gaz naturel présente de nombreux risques à la fois sur l’environnement et sur la santé humaine.

L’énergie du gaz représente 21% de la consommation énergétique française. Cette ressource possède une empreinte Carbonne importante, non seulement nocive pour l’environnement mais également, et de manière significative, influente sur le réchauffement climatique. Par conséquent, il semble primordial pour la France comme pour l’ensemble des nations du monde de limiter l’utilisation du gaz fossile et de trouver des solutions de substitution moins préjudiciables pour l’environnement. Une des réponses apportées pour rendre effective cette politique de transition énergétique se focalise autour du gaz vert appelé aussi bio gaz.

Le président de l’ADEME, Bruno Léchevin, pointe du doigt la négligence persistante autour de la question du gaz dans ses propos et tend à souligner la nécessité de mener une politique de transition énergétique : « Dans les scénaris de transition énergétique, on néglige souvent la chaleur et le gaz, qui occupent pourtant une place très importante »,

Une étude datant de Janvier 2018 de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), affirme que d’ici 2050, le gaz renouvelable figurera parmi les énergies les plus utilisées en France. Toutefois, force est de constater que l’utilisation de cette ressource renouvelable demeure encore très faible à l’heure actuelle: sur les 11 millions d’utilisateurs de gaz en France, la proportion du gaz vert n’excède pas 0,1%. Néanmoins, GRDF se veut encourageant quant au développement dudit gaz et pose comme premier objectif d’avoir 30% d’utilisateurs d’ici 2030.

L’intérêt du bio gaz réside dans son processus de fabrication. En effet, ce dernier est une ressource non fossile c’est-à-dire renouvelable et ses effets sur l’environnement sont bien moins dégradants que le gaz fossile. Il peut être obtenu de trois manières différentes et notamment par la méthanisation. Le processus de méthanisation consiste à tirer profit des déchets agricoles et des défections animales pour produire du bio gaz. La seconde méthode se nomme la pyrogazéification., processus dans lequel on utilise du bois ou des résidus de bois afin de fabriquer ledit gaz convoité. Enfin, le troisième processus de fabrication se focalise autour des éoliennes et des panneaux et repose donc sur le stockage de la surproduction des énergies renouvelables grâce à leur transformation en hydrogène ou en méthane de synthèse.

Beaucoup de signes encourageants permettent de penser que les objectifs fixés par l’ADEME pour les années 2030 et 2050 demeurent en cours de réalisation. A titre d’exemple il convient de s’attarder sur l’accroissement significatif du nombre d’usines de méthanisation. Le 24 Juillet 2017 un méthaniseur a été mis en activité à Senlis et devrait ainsi répondre aux besoins de la ville et de celles des alentours. « A terme, il devrait pouvoir, durant l’été, subvenir aux besoins en gaz de Senlis et Chantilly, ainsi que d’une partie de Gouvieux, villes auxquelles il est raccordé. Soit à la consommation de 30 000 habitants » témoigne Monsieur Pierre-Henri Roland, président du site de production.
La loi sur la transition énergétique du 17 Août 2015 ambitionne la création de 1 500 méthaniseurs en 2030, en France. Le rythme de 70 unités créées par an est loin d’être atteint, cependant la volonté politique de substituer le gaz fossile au profit du gaz renouvelable marque un grand pas dans la mutation énergétique de notre nation.