Les forces motrices du climat vont probablement, à l’avenir, avoir une incidence sur les communautés humaines et rendre plus difficile l'approvisionnement alimentaire de la population urbaine. De plus, l’accaparement des terres est aujourd'hui, un problème mondial qui frappe le potentiel de la production agricole. Face à cela, nous devons trouver des alternatives pour assurer la sécurité alimentaire, en particulier dans les zones urbaines. Les toits végétalisés sont une réponse à cette problématique.

La végétalisation d’une toiture doit faire l’objet d’une autorisation d’urbanisme (déclaration préalable ou permis de construire si façade inscrite au titre des monuments historiques ou travaux accompagnés d’un changement de destination) et respecter les règles d’urbanisme en vigueur.

Aujourd’hui, les toits végétalisés sont peut encadrés par la réglementation. Pourtant, certaines villes comme Paris, Nantes, Rennes ou Lille mènent désormais des politiques volontaristes en la matière. La pratique s’est fortement développée depuis une dizaine d’année et ce, sans consécration législative en la matière.

En effet, si l’amendement défendu par les députés, dans le cadre du projet de loi « Biodiversité » (Loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité), rendant obligatoire l'installation d'un « système de végétalisation » sur les toitures des nouvelles surfaces commerciales n’a finalement pas été adopté ; le développement des toits végétalisés continue de croître et ce, parce qu’ils présentent de nombreux avantages.

Quelles sont ces motivations environnementales du développement des toits végétalisés ?

En matière de gestion de l'eau, tout d’abord, les toits verts peuvent conserver une quantité importante de précipitations.

En termes de vague de chaleur, ensuite, les toits végétaux servent de couche tampon pour l'air pollué en absorbant les émissions de CO2 et pour le maintien de la température (étude menée à Bologne (Italie) (Orsini and al, 2014. Exploring the production capacity of rooftop gardens (RTGs) in urban agriculture: the potential impact on food and nutrition security, biodiversity and other ecosystem services in the city of Bologna).

Par ailleurs, les toits végétalisés présente une forte efficacité d'utilisation de l'énergie provenant des bâtiments. En effet, en étant moins sensible aux contraintes de chaleur ou de congélation, les toits verts sont utilisés pour optimiser les utilisations énergétiques du bâtiment.

De la même manière que les toit végétalisés ont un rôle important dans l’utilisation des besoins énergétiques des bâtiments, ces derniers sont essentiels pour la production alimentaire urbaine car les toits végétalisés permettent d’offrir une agriculture urbaine locale et de proximité.

Partout dans le monde, de nombreux cas pertinents ont ainsi pu montrer le potentiel caché des toits pour améliorer le confort humain, lutter pour la sécurité alimentaire notamment dans les pays du Sud, voire limiter l'empreinte écologique urbaine des villes à haute densité.

En France, Paris cherche à être la ville la plus dynamique en termes de culture sur les toits. Là aussi, les plantes sortent des toits grâce aux projets de la municipalité de Paris pour des actions végétales innovantes.

Les programmes politiques par le biais des questions environnementales, sociales et territoriales restent aujourd’hui, en la matière, le facteur le plus efficace pour l'écologisation des processus urbains...