La Convention sur les eaux de Ballast entre en vigueur
Par Lou Mazzocoli
Animatrice QSE
Service Environnement Tri (Suez Recyclage Valorisation)
Posté le: 21/09/2017 11:10
Un ballast est un réservoir d'eau de grande contenance équipant certains navires et est destiné à être rempli ou vidangé d'eau de mer afin d'optimiser la navigation. Mais cette opération n'est pas sans conséquence.
Comme l'affirme l'OMI, Organisation Maritime Internationale, les eaux de ballast représentent "une menace majeure pour les écosystèmes marins, et la navigation maritime a été reconnue comme étant un vecteur principal d'introduction d'espèces dans de nouveaux milieux"
La convention sur les eaux de ballast est entrée en vigueur ce 8 septembre 2017 après une dizaine d'années d'attente.
En effet, cette convention internationale pour la gestion des eaux de Ballast a été adoptée en 2004, au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI), un organe de l'ONU.
Cependant, cette convention stipulait qu'elle entrerait en vigueur uniquement 12 mois après qu'au moins trente Etat représentant plus de 35% de la flotte mondiale l'auraient ratifiée. C'est désormais le cas avec l'adhésion de la Finlande.
La France avait adhéré à la Convention en 2008 mais ce n'est que maintenance que cette dernière entre en vigueur. En pratique certaines mesures de la convention étaient déjà appliquées.
La problématique des eaux de ballast date désormais de plusieurs années. Le fait est que les eaux de Ballast sont porteuses de micro organismes, provoquant la prolifération d'espèces envahissantes et indésirables.
Les conséquences peuvent être encore plus importantes, comme la prolifération de maladies parmi la pollution (comme en Amérique Latine).
En 2004, l'OMI estimait à "10 milliards de mètres cube la quantité d'eau ainsi déplacée par la flotte mondiale et à 7.000 le nombre d'espèces différentes transportées dans les eaux de ballast chaque jour dans le monde. "
Désormais tous les navires effectuant des voyages internationaux devront gérer de manière consciencieuse leurs eaux de ballast et ainsi suivre un plan de gestion adapté.
Chaque navire devra avoir un registre des eaux de ballast ainsi qu'un Certificat international de gestion des eaux de ballast.(Article 7, "Visites et délivrance des certificats")
En vertu de l'article 5 (Installations de réception des sédiments), "les Parties s'engagent à assurer la mise en place d'installations de réception adéquates des sédiments dans les ports et les terminaux où ont lieu le nettoyage ou les réparations des citernes à ballast".
A terme, ils devront être dotés d'un système de traitement (ayons ultraviolets,électrochloration...)