Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire détaille ce lundi 18 septembre, dans un entretien donné à Libération, les quatre premières mesures prises dans le cadre du "plan climat", qu'il appelle le "paquet solidarité climatique". Dévoilé le 6 juillet dernier, le Plan climat a pour objectif de lutter contre la pollution et le réchauffement climatique au cours des cinq prochaines années.

La première de ces mesures concerne la prime à la casse. Il s’agit d’un coup de pousse de 500 à 1000 euros donné aux ménages les plus modestes désireux d'acheter un véhicule moins polluant. Cette prime à la conversation des véhicules sera généralisée à tous les Français, annonce le ministre dans les colonnes du quotidien.
Ainsi, à partir de 2018, tous les propriétaires d'un véhicule essence d'avant 1997 ou diesel d'avant 2001 et qui achèteront un véhicule neuf (ou d'occasion) muni d'une vignette Crit'Air 0,1 ou 2 pourront bénéficier de la prime à la conversion. Pour les ménages non imposables la prime sera même doublée pour atteindre 2000 euros et concernera les véhicules diesel antérieurs à 2006. Et pour l'achat d'un véhicule électrique la prime à la conversion atteindra 2500 euros. Le malus qui s'applique lors de l'achat de véhicules polluants va également être renforcé par le gouvernement, avec des montants plus élevés et un seuil d'application abaissé de 127 à 120 grammes de CO² par kilomètres.

La deuxième mesure concerne le "chèque énergie" qui après avoir été testé dans quatre départements (Ardèche, Aveyron, Côtes d'Armor et Pas-de-Calais) va être appliqué dans toute la France. Ce chèque énergie, attribué sous conditions de ressources, permet d'aider les ménages aux revenus très bas à payer leur facture d'énergie. Le ministre cite les 4 millions de foyers concernés, touchant moins de 16.100 euros annuels dans le cas d'un couple avec deux enfants, ou 7500 euros annuels pour un célibataire. Pour gagner en simplicité d'accès, le chèque sera versé automatiquement, selon un barème allant de 48 à 227 euros par an. Le montant moyen visé s'élève à 150 euros environ. À compter de 2019, il sera revalorisé et passera à 200 euros par an en moyenne.

La troisième mesure concerne le crédit d'impôt pour la transition énergétique. Ce crédit qui permet de financer notamment des travaux d’amélioration énergétique dans les logements, sera transformé en prime dès 2019. Cette dernière sera versée dès la fin des travaux et non plus des mois après.

La quatrième et dernière mesure concerne la mise en place des certificats d'économie d'énergie. Cette mesure est une aide qui sera versée aux ménages les plus modestes désireux de changer leur chaudière au fioul pour passer aux énergies renouvelables comme le bois ou les pompes à chaleur. Le montant de l'aide pourra atteindre 3000 euros.