Pays le plus pollué de la planète, la Chine compte bien se démarquer et entamer une ère de développement durable grâce à une politique anti-pollution très soutenue. Pour cela, le pays a entrepris la construction d’une ville-foret située dans le sud du pays. Ce projet tient compte de l’élévation de la température moyenne de la planète et des Accords de Paris sur le climat signés par 197 pays.

Le pays a pour ambition de réduire la pollution de la ville largement couverte par un brouillard gris. Plusieurs projets sont en cours d’élaboration afin de créer une ville-forêt qui fonctionnera uniquement aux énergies renouvelables comme que les énergies solaires et les panneaux photovoltaïques.
Pour mener à bien ce projet, la Chine envisage d’investir plus de 344 milliards d’euros dans les énergies renouvelables. En investissant dans de tels projets, la Chine affirme sa volonté de lutter contre le réchauffement climatique.

« Liuzhou Forest city » sera recouverte par de nombreuses plantations afin de produire de l’oxygène et assainir l’air local. En accueillant plusieurs espèces différentes, la ville veut montrer l’exemple de l’adoption de la biodiversité.
Au niveau des transports en commun, la ville sera interconnectée par un réseau de voitures électriques. Le projet prévoit d’accueillir plus de 300 000 habitants en 2020.

De nombreux pays se lancent dans des projets de ville-verte, comme le Mexique qui compte créer la première ville touristique du pays 100 % écologique.

Récemment la Chine a investi dans la plus grande centrale solaire au monde, située à DATONG, une ferme solaire en forme de panda avait été inaugurée. Ce projet a pour but de sensibiliser les jeunes générations à l’énergie solaire.

Ces investissements massifs démontrent que la Chine a pris conscience de son impact écologique et des nombreuses nuisances que cela produit. Le ministre chinois de l’Industrie et du Numérique se prépare également à annoncer une date limite à l’autorisation des énergies fossiles dans l’industrie automobile. Cette décision est extrêmement importante, rappelons que la Chine est le premier constructeur mondial de voiture. Au total, plus de 28 millions de véhicules sont construits chaque année.
Avec la hausse du pouvoir d’achat des ménages chinois, ce parc automobile augmentera considérablement dans les années à venir.

La première économie mondiale semble dorénavant prête à faire beaucoup d’efforts pour contrer la menace du réchauffement climatique qui met en danger la sécurité alimentaire et la santé des chinois.

Ces différentes mesures ont inspiré la campagne de lutte contre la pollution atmosphérique pour la période automne et hiver 2017. Ce projet souhaite également mettre en place des plans d’intervention d’urgence qui ont pour ambition de réduire la pollution dans vingt-huit villes du nord.

Autre mesure phare, l’annulation des projets de création de 85 centrales thermiques à charbon. Cette politique illustre que la Chine se place désormais au centre de la transformation de l’énergie. Mais le pays ne compte pas avancer seul dans cette lutte contre la pollution, la récente coopération entre la Chine et l’Afrique témoigne son engagement à responsabiliser d’autres Etats, notamment les pays en voie de développement qui pourront profiter du potentiel offert par les énergies renouvelables.

Le chef d’Etat guinéen Alpha Condé a déclaré être reconnaissant envers la Chine pour son rôle positif dans la promotion de l’Accord de Paris. Le commerce entre la Chine et l’Afrique a énormément augmenté pendant le premier semestre 2017, une hausse de 17 % est constatée. En 2014, la Chine a consacré plus de 90 milliards de dollars en Afrique.
Au total, 46% des capacités énergétiques de l’Afrique subsaharienne proviennent des sociétés chinoises spécialisées dans les filières hydroélectriques.
La Chine n’hésite pas à apporter son soutien pour le programme d’énergies renouvelables, notamment au Ghana.

Les groupes d’énergies renouvelables félicitent la Chine sur son engagement et appellent l’Union européenne à en faire de même.

L’ambition de Pékin est de devenir dans quelques années la ville 100% verte. Le 18 juillet 2017, le ministère de l’environnement Chinois a notifié à l’OMC sa décision d’interdire l’entrée sur son territoire de 24 catégories de déchets solides. Cette décision est motivée par la volonté de protéger les intérêts environnementaux et la santé des Chinois. Très vite, le Bureau international du recyclage a réagi en déclarant que l’impact d’une telle décision est néfaste pour l’industrie de recyclage. En effet, cette décision pourrait entraîner l’engorgement des sites de traitement occidentaux et une baisse des cours mondiaux des matières premières qui sont recyclées. Les Etats-Unis et l’Europe seront les premiers pays à faire les frais d’une telle décision.