Depuis 1984, une zone se situant dans les Etats du Para et de l’Amapa, au nord du Brésil, bénéficie du statut de réserve naturelle.

Mais fin août 2017, le président brésilien Michel Temer avait décidé que cette zone de plus de quatre millions d'hectares dans la forêt amazonienne perdait son statut de réserve naturelle. Ce choix s'expliquerait par la volonté d'exploiter le potentiel minier de cette zone.

Pour rappel, une réserve naturelle est définie selon l'INSEE comme "une partie du territoire où la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général, du milieu naturel présente une importance particulière. Il convient de soustraire ce territoire à toute intervention artificielle susceptible de le dégrader".

Un décret du 23 août 2017 est alors paru pour que cette zone ne soit plus qualifiée de zone naturelle.

Les conséquences découlant de cette décision ne sont pas négligeables pour l'environnement.
Même si le décret affirme que cela « ne remet pas en cause l’application de la loi concernant la protection de la flore et des territoires autochtones »si cette zone n'est plus considérée comme une réserve naturelle, elle pourra être exploitée par des entreprises minières privées et cela contribuera ainsi à une déforestation.

De vives réactions ont alors fait surface: WWF témoignait son inquiétude et la Norvège avait déjà exprimé ses revendications en juin lorsqu'elle a affirmé que les fonds alloués à la protection de la forêt amazonienne au Brésil allaient être divisés par deux en raison de la déforestation. Suite à ce décret un déferlement de critiques a eu lieu, aussi bien par des ONG, que par des personnes célèbres, ou politiques.

Devant les vives contestations de ce décret, une décision du tribunal aurait suspendu ce décret présidentiel. Cette suspension a été justifiée par des motifs constitutionnels ainsi que par la défense de l'environnement.

La suspension de ce décret illustre alors que la pression environnementale fonctionne, comme l'a affirmé Greenpeace.