La convention de Minamata a été adoptée en 2013 au Japon. Elle porte le nom du village de pêcheurs de Minamata, dans la baie duquel une grande entreprise chimique avait déversé du mercure de 1932 à 1968.

Les Etats ayant adhéré à la convention de Minamata se sont fixés comme objectif de « protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure ».

En effet, ce polluant très toxique est dénoncé de longue date pour ses effets sur l’homme. Il attaque le système nerveux, la thyroïde, les reins, les poumons, le système immunitaire, les yeux, les gencives et la peau. Il peut entraîner des pertes de mémoire ou des troubles du langage. Les dommages causés au cerveau sont irréversibles. Les fœtus, les nouveau-nés et les enfants sont les plus vulnérables.

Les mesures vont représenter un vrai défi pour de nombreux pays, car même si, en Europe, les thermomètres et les piles contenant du mercure ont été interdits en 2000, les rejets dus à l'activité humaine sont encore importants. Le mercure est en effet extrait et ses déchets sont stockés dans le cadre de certaines activités industrielles, mais aussi pour la fabrication d'amalgames dentaires, qui représente "la principale utilisation du mercure subsistant dans l’Union", indique la Commission européenne. La combustion du charbon est, en outre, responsable d'une grande part des émissions de mercure.

Ces rejets dus à l'activité humaine s'ajoutent aux rejets naturels du métal dans l'atmosphère, avec par l'exemple les éruptions volcaniques ou l'érosion des roches.

A l'heure actuelle, 128 pays ont signé ce texte et 74 l'ont ratifié, dont la France, le 15 juin dernier. Le seuil symbolique des 50 ratifications, nécessaire au déclenchement de sa mise en application, a été franchi en mai.

La première réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Minamata sur le mercure (COP1) se tiendra du 24 au 29 septembre 2017 au Centre international de conférences de Genève, en Suisse