Dans un contexte tendu suite au scandale Volkswagen, l’image des constructeurs automobiles et par-dessus tous des véhicules à diesel en a pris un coup.
Pour rappel, il y a 2 ans environ, le constructeur allemand Volkswagen présentait ses excuses suite à l’affaire et reconnaissait son « entière responsabilité » dans le fait d’avoir utilisé un logiciel qui a permis de truquer les tests des normes antipollution, notamment les données d’émissions de C02.

Faisant suite à une rumeur qui grossissait, le porte-parole de la Commission européenne, a rassuré le secteur automobile, particulièrement les constructeurs, en affirmant qu’il n’y aurait pas de quota imposé sur les voitures électriques au sein de l’Union européenne ne voulant pas de « discriminations entre les différentes technologies ».
Cette déclaration intervient à la suite de la publication par le journal allemand Handesblatt d’un rapport qui faisait part de la volonté de la Commission européenne de mettre en place un quota de voitures à faible émissions de CO2, comme les voitures électriques par exemple, de 10 à 15% à partir de 2025 et de 25à 30% en 2030.
Toutefois, cela le porte-parole, cela n’empêche la Commission d’étudier « les moyens de promouvoir l’utilisation de modes de transport à faible teneur en carbone ».

Actuellement, même si ce type de quota est encore peu présent dans le monde, la tendance est en train progressivement de s’inverser. Aux Etats Unis par exemple, 10 Etats dont la Californie obligent les constructeurs automobiles à un quota en ce qui concerne la vente de véhicule zéro émission sur leur territoire. La Chine quant à elle, impose aux constructeurs automobiles, locaux et étrangers qu’une partie de leur production soit composée de voitures électriques et hybrides de la manière suivante : en 2018, les ventes de ces véhicules devront être à hauteur de 8% du chiffre d’affaires, 10% en 2019 et 12% en, 2020. Concernant la Chine, il est intéressant de noter que début de l’année, Berlin a négocié avec la Chine pour alléguer les quotas voulus par la Chine et ainsi préserver l’une des industries les plus importantes d’Allemagne : l’industrie automobile.

En Europe, si à l’échelle communautaire, aucune mesure n’a été prise pour imposer ce type de quota, certains pays ont pris des engagements allant dans ce sens. La Norvège et les Pays Bas ont déclaré qu’il n’y aurait plus de nouveaux véhicules à combustion thermique, c’est-à-dire essence et diesel respectivement pour 2025 et 2040.

Le Ministre d’Etat de la Transition écologique et solidaire a annoncé début juillet que la France interdirait à partir de 2040 la vente de véhicules essence et diesel, comme le Royaume Uni qui a annoncé pour la même année la fin des moteurs à combustion. L’Allemagne est plus ambitieuse en termes de délais puisque le ministre autrichien de l’environnement a annoncé que son pays interdirait les voitures diesel dès 2030 mais face à une opposition politique de poids puisque la chancelière allemande Angela Merkel a freiné cette ambition.

Pour information, en 2014, la part des moteurs diesel dans le marché automobile était de 55% en Europe et 3% aux Etats Unis. Toutefois, comme le mentionne le journal allemand Handesblatt, le problème, réside dans le constat que le transport de personnes ne concerne que le secteur de l’énergie comme source de pollution de l’air. Or, le trafic routier est responsable d’à peu près un cinquième de toutes les émissions de CO2 en Europe à l’heure actuelle.