Le réchauffement climatique, à l’origine des changements climatiques a également des conséquences sur la biodiversité. La biodiversité est définie comme étant « la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, et les complexes écologiques qui en font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes. » (Article 2 de la Convention de Rio sur la diversité biologique de 1992).

Depuis le « Sommet de la terre » de 1992, l’idée d’un devoir de protection de la biodiversité a été actée. C’est dans l’optique de préserver la variabilité des organismes vivants que les Etats membres ont élaboré et continuent d’élaborer à l’occasion des « Conference Of Parties » des stratégies visant à limiter le réchauffement climatique, qui occupe aujourd’hui une grande place dans l’accélération de la sixième extinction de masse.

Selon le Dictionnaire Larousse, une extinction massive est un événement relativement bref à l’échelle des temps géologiques au cours duquel au moins 75 % des espèces animales et végétales présentes sur la terre et dans les océans disparaissent. La terre a connu cinq extinctions de masses. Si les deux premières extinctions massives causés par des glaciations ont vu 85% de la vie marine s'éteindre, la troisième extinction massive causée par des perturbations environnementales majeures, notamment une augmentation des niveaux de dioxyde de carbone et du méthane, a vu la quasi-totalité des espèces disparaître. Puis il y eu la 4e extinction massive au cours de laquelle 20% des espèces marines disparaissent et la cinquième au cours de laquelle 80% des espèces se sont éteintes.

Si les extinctions de masse proviennent en principe de causes naturelles, de récentes études révèlent que la sixième extinction de masse des animaux actuellement en cours, s’accélère. Parmi les causes de cette accélération, un accent est mis sur le rôle non négligeable du réchauffement climatique. Depuis le début des années 1880, la température moyenne de la terre a augmenté de 0,85 degré Celsius, soit près de 1°Celsuis, ce qui constitue une très forte augmentation à l’échelle de la planète. Ce réchauffement qui entraine notamment la modification des écosystèmes et la destruction des habitats des organismes vivants, accélère, la sixième extinction de masse des animaux.

Sur la page internet du magazine « Notre Planète Info », on peut lire que de récentes études estiment que le taux d’extinction des vertébrés est aujourd’hui, cent fois supérieur au taux d’extinction naturel du genre des vertébrés ; et ce taux ne cesse de s’accélérer : « actuellement la perte de biodiversité et les changements dans l'environnement qui y sont liés sont plus rapides qu'à aucune période de l'histoire de l'humanité. De nombreuses populations animales et végétales sont en déclin, que ce soit en termes de nombre d'individus, d'étendue géographique, ou les deux, l'activité humaine ayant accéléré le rythme naturel d'extinction. »

D’après les études suscitées, 25 à 50 % des espèces qui existent aujourd’hui auront disparu d’ici une trentaine d’années. Alors que la disparition des populations « qui est un prélude à celle des espèces » alerte et requiert un renforcement de la lutte contre le réchauffement climatique, des voix discordantes notamment celles des Etats Unis s’élèvent contre la lutte contre le réchauffement climatique.

Contrairement aux Etats Unis, les efforts de lutte contre le réchauffement climatique se poursuivent à l’échelle nationale. Le Plan climat présenté au début du mois de juillet 2017 par le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, dont l’objectif affirmé est de rendre irréversible les accords de Paris, s’inscrit dans cette optique.

Ce plan s'articule autour de grandes mesures phares au nombre desquelles on peut citer l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050, la fermeture de dix-sept réacteurs nucléaires d’ici à 2025 ainsi que l’interdiction de véhicules à moteur diesel d’ici à 2040.