Après avoir entendu parler pour la première fois de "Papers" avec le scandale des "Panama Papers , il est apparu récemment des nouveaux lanceurs d'alertes sur des affaires dans d'autres domaines.

Selon deux associations Américaines des documents reposaient dans une grange au fond de l’Oregon. Ce serait plus de 20.000 documents, soit 100.000 pages et trois tonnes de papier, qui aurait été collecté année après année par la militante Carole Van Strum, qui les a légués à deux associations, le Center for Media and Democracy et le Bioscience Resource.

C'est depuis 40 ans que Carole Van Strum a accumulés ces documents internes, dont certains remontent aux années 1920. Ces documents révèlent les manœuvres peu avouables des entreprises pour cacher la toxicité de leurs produits, au fil d’échanges avec des personnes les ayant obtenus à l’occasion de procès ou de demande d’accès aux documents.

Issus pour la plupart d’organismes publics, tels que l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA), le service forêts du département de l’agriculture (USDA Forest Service), l’agence fédérale des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) ou le département de la défense, ils concernent de nombreuses entreprises, dont la célèbre Dow, ou Monsanto, DuPont et Union Carbide.

Avec ce scandale c'est l’EPA qui est le plus critiqué car les documents révèlent de nombreuses traces de collusion avec l’industrie, par exemple sur la nocivité des dioxines. L’agence a longtemps affirmé qu’elles étaient inoffensives, sachant bien évidemment qu’elles ne l’étaient pas, recourant pour cela à la dissimulation d’études menées en interne. Donc pas objective du tout et mensongère.

Selon Jonathan Latham, directeur du Bioscience Resource Project, "ces documents représentent une mine considérable de preuves, cachées ou égarées, sur la régulation et la toxicité des produits chimiques.
Ils révèlent que les régulateurs ont mis en place à de nombreuses reprises des comités secrets, trompant les médias et le public, et dissimulant des preuves d’exposition humaine et d’effets toxiques. Ce qui a fortement accru l’exposition de la population à des agents chimiques que l’agence savait toxiques».

Avec cette découverte sommes-nous face à un nouveau scandale ? Cette femme ressemble trait pour train à une nouvelle Erin Brokovitch.

Voyant le refus du Forest Service de renoncer au produit, Carole Van Strum a saisi la justice, parvenant à obtenir l’arrêt des épandages dans son district aux Etats-Unis .
Le produit a finalement été interdit en 1983 aux Etats-Unis.

Source : www.poisonpapers.org