La mer Noire est l’une des plus polluées du monde, c’est ce qui ressort d’une étude publiée en mai 2017 par l’Environmental Monitoring of the Black Sea (surveillance environnementale du bassin de la mer Noire, Emblas).

En effet, les scientifiques démontrent l’existence de substances toxiques comme des hydrocarbures aromatiques polycycliques qui sont issus des carburants et du tabac. Ce polluant figure sur la liste prioritaire des polluants selon l’organisation mondiale de la santé.

Des traces de perturbateurs endocriniens ont également été détectées (sulfonate de perfluorooctane, bisphénol A…) ainsi que des composés de pesticides qui, en France leurs présences sont interdits, comme l’imidaclopride ou encore le métochlore.

L’élément majeur qui, selon les scientifiques, doit susciter les inquiétudes , est que la présence de ces substances chimiques atteint des taux élevés, dépassant le seuil de toxicité. Ainsi, cela pourra sur le long terme s’avérer très dangereux puisqu’il y a un risque de disparition des espèces qui sont menacés par cette pollution chimique.

Les polluants dans la mer Noire proviennent pour la plupart des déchets émis par l’agriculture et les industries, mais pas seulement, les consommateurs participent eux aussi à la pollution de la mer. En effet, des produits utilisés quotidiennement par les ménages ont été retrouvés et peuvent participer à la détérioration de la mer. Des produits tels que la caféine, le paracétamol ou encore des imperméabilisants ont donc été retrouvés et participent activement à la pollution de la mer Noire.

L’étude menée par fait ressortir que « Notre comportement quotidien comme la prise systématique de médicaments (…) ou l’utilisation d’imperméabilisant pour ne pas salir nos chaussures, ont un impact direct sur la pollution de la mer Noire ».

C’est ainsi que la mer Noire comporte deux fois plus de déchets plastiques que n’importe quelle autre mer en Europe. L’étude menée par l’Environmental Monitoring of the Black Sea s’accentue autour de nouvelles techniques d’échantillonnage, elle a ainsi relevé 2 100 substances polluantes dans la mer Noire et dans les tissus biologiques des espèces marines.

Afin d’appuyer les résultats obtenus il faudrait suivre la même procédure basée sur les mêmes techniques scientifiques c’est ce que suggère le chef de projet : cette étude montre qu’il serait nécessaire de mener le même travail scientifique dans les autres mers, comme la Méditerranée ».