Le café est un produit consommé chaque jour par des millions de personnes. Plus d’1,6 milliard de tasse de café sont consommées chaque jour et le marché mondial représente 64 milliard d’euros. Il s’agit de la seconde marchandise la plus échangée dans le monde. Certains territoires essentiels à cette culture sont menacés et notamment l’Ethiopie.

La production de café, comme pour toutes les cultures, est soumises aux contraintes écologiques. Certains des plus grands crus de cafés sont menacés de disparition par le réchauffement climatique. Ceci est le constat de chercheurs britanniques et éthiopiens (dans un article du Journal de l’Environnement). Ainsi, la protection du café passe par la protection des forêts éthiopiennes.

Le caféier d’Arabica doit affronter une menace qui ne cesse de grandir : le réchauffement climatique. A long terme, cela peut diminuer la productivité de cet arbre mais également faire perdre leur goût aux grains de café. Le café représente un quart des recettes d’exportation de l’Ethiopie, cinquième producteur mondial et premier exportateur de café d’Afrique. Le réchauffement climatique pourrait faire disparaitre jusqu’à 60% de la production de café en Ethiopie durant les 80 prochaines années.

Selon l’équipe de chercheurs anglo-éthiopiens, dirigé par Aaron Davis des Kew Royal Botanic Gardens, au rythme du réchauffement climatique (+1,5°C ces 50 dernières années), si rien n’est fait « 39 à 59% des zones actuelles de cultures de café pourraient subir des changements climatiques assez importants pour les rendre impropres à cette culture » d’ici la fin du siècle.

Déjà en 2012, cette équipement de chercheurs estimait déjà que « la majorité des surfaces occupées par des plans sauvages de café arabica étaient voués à disparaitre ».

Pour une culture idéale du café la température doit se situer entre 18 et 22°C à une altitude allant de 1 200 à 2 200 mètres. L’une des idées proposées par les chercheurs serait de déplacer les cultures de café vers des zones situées plus en altitude et la création de nouvelles zones de culture, avec des mesures de protection des forêts ou de boisement, la production de café pourrait alors être multipliée par quatre, même avec le changement climatique. Il s’agirait de monter les plantations de café de 32 mètres tous les ans. Cela permettrait de compenser la hausse des températures et de fuir la sécheresse.

Aaron Davis explique que « les modèles supposent une végétation naturelle intacte, alors que les forêts montagneuses de l’Ethiopie et du Soudan du Sud sont très fragmentées en raison de la déforestation. D’autres facteurs susceptibles de s’avérer aggravants, tels que les parasites et les maladies, les changements dans les périodes de floraison, et peut-être une réduction du nombre d’oiseaux (qui dispersent les graines de café), ne sont pas inclus. »

La protection des forêts est dont l’un des essentiels au futur du café. Si le café destiné à la consommation a été sélectionné au fil des années pour assurer des rendements élevés, aujourd’hui la production repose sur une gamme génétique relativement étroite représentant seulement 10% de la diversité présente à l’état sauvage.

Il faut savoir que les cultures de cafés ne sont évidemment pas les seuls rencontrant se problème.