C'est l’association "des Amis de la terre", dans un rapport publié mercredi 1er mars, en collaboration avec Rainforest Action Network et Save RGV from LNG , qui accuse pour la première fois la banque française BNP Paribas de continuer à financer des projets liés aux énergies fossiles. L'interdiction de la fracturation hydraulique pour exploiter notamment les gaz de schiste en France a été confirmé par le Conseil constitutionnel en 2016 qui a rejeté la requête d'une société texane. Un soulagement pour toutes les personnes qui pensent que l'accès à l'énergie ne doit plus être synonyme de pollution irresponsable.

Selon l'association, BNP Paribas soutiendrait le financement d’un terminal d’exportation de gaz de schiste bien connu sous le nom de " Texas LNG", situé dans la vallée du Rio Grande, aux Etats-Unis.
Les Amis de la terre rappellent qu’ils ont envoyé, avec deux autres organisations, un courrier à la BNP Paribas, le 27 octobre 2016 dernier, dans lequel, ils demandaient que la banque se désengage au plus vite du projet américain.
La banque aurait annoncé en janvier qu’elle se retirait du financement de toute nouvelle centrale à charbon, mais selon l'association cette dernière continuerait de financer des entreprises qui, elles, sont toujours bien engagées dans des projets charbon.

De son côté, la banque, n’a pas encore réagi officiellement à la publication de ce nouveau rapport des ONG , mais elle tient à rappeler qu’elle s’est engagée " à multiplier par un peu plus de deux "ses" financements dans le domaine des énergies renouvelables de 15 milliards en 2020.

Pour se défendre encore, BNP Paribas explique aussi qu’il ne sera plus possible d’initier une relation commerciale avec un client, dont plus de 50 % du chiffre d’affaires serait lié au charbon. Ce qui lui ferait perdre spontanément un chiffre d'affaire gigantesque.

Cependant, malgré ces déclarations,il n’est pas sûr que cela suffise aux ONG qui réclament un retrait pur et simple du projet et qui affirment, dans leurs conclusions, que cette source d’énergie fossile, le gaz de fracturation exporté, " est pire pour le climat que l'utilisation charbon ".
Cette dénonciation des projets de la banque française se fait, par ailleurs, dans un contexte particulier. L'association prépare une confrontation judiciaire avec la banque française le 11 avril 2017, à Bar-le-Duc (Meuse) en France.