En France, le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie (45,1% de la consommation finale énergétique) et le deuxième émetteur de gaz à effet de serre avec 17% des émissions françaises derrière les transports. C’est dans ce contexte que les Bâtiments à énergie positive se sont développés et ont pris une importance non négligeable.

Un bâtiment à énergie positive se définit comme étant un bâtiment dont le bilan énergétique global est positif, il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Il peut s’agir d’une nouvelle construction mais certains bâtiments peuvent évoluer vers le niveau de performance requis s’ils sont peu consommateur d’énergie et si un système de production locale d’énergie peut y être associé afin de rendre le bâtiment producteur d’énergie.

Un bilan énergétique est positif dès lors qu’il y a surplus de production. Cette énergie complémentaire peut être stockée pour être consommée ultérieurement, ou réinjectée dans le réseau électrique pour être revendu.

Malgré le développement de ces bâtiments à énergie positive il aura fallu attendre le décret n° 2016-1821 du 21 décembre 2016 relatif aux constructions à énergie positive et à haute performance environnementale sous maîtrise d'ouvrage de l'Etat, de ses établissements publics ou des collectivités territoriales pour qu’une définition légale soit inscrite.

Ce décret est venu introduire des critères de qualité environnementale des bâtiments publics. Ces derniers devront à l’avenir être une source d’exemplarité en matière de consommation d’énergie, de production d’énergie renouvelable par le bâtiment et de baisse des émissions de gaz à effet de serre dans les phrases de construction et d’exploitation.

Le décret a défini la notion de bâtiment à énergie positive et à haute performance environnementale destinées à encadrer la réalisation par l’Etat, ses établissements publics et les collectivités territoriales de constructions performantes, et ce « chaque fois que possible ».

Conformément avec ce décret les bâtiments public devront atteindre « l’équilibre entre la consommation d’énergie non renouvelable et sa production d’énergie renouvelable ou de récupération injectée dans le réseau, dont le bilan énergétique est inférieur à un seuil défini par arrêté ».

De plus pour être considéré comme un bâtiment à haute performance environnemental, le bâtiment public devra obtenir une certification respectant deux critères de performance minimum parmi : « la valorisation de déchets de chantier, de réduction de l’empreinte carbone du bâtiment pour le recours aux matériaux biosourcés, qualité de l’air intérieur améliorée par le recours à des matériaux faiblement émetteurs de composés organiques volatils et qualité e la mise en œuvre des systèmes de ventilation.
Ces bâtiments devront également satisfaire l’exigence de réduction des émissions de gaz a effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie selon un seuil également fixé par arrêté ».

De nombreuses réflexions sont en cours de développement sur les interconnexions envisageables avec ce type de construction et notamment la possibilité de recharger la batterie de véhicules électriques à partir du surplus d’énergie généré par les bâtiments à énergie positive.

Il est également envisageable qu’à l’avenir les bâtiments à énergie positive deviennent la norme d’ici 2020 en matière de bâtiments résidentiels neufs.