La région Bretagne se mobilise depuis maintenant une vingtaine d’années afin de restaurer la qualité de l’eau en son sein. Elle y consacre chaque année 15 millions d’euros de son budget et aspire à devenir une région phare en matière de gestion de l’eau. Ses nombreux engagements ont notamment permis d’observer une diminution de la concentration de nitrate dans les eaux de la région.

En décembre 2013, lors du Pacte d’avenir pour la Bretagne, elle avait une nouvelle fois montrer son attachement au domaine de l'eau. En effet, elle s’était engagée à élaborer avec ses partenaires et à la suite de la Conférence bretonne de l’eau et des milieux aquatiques (CBEMA), « le Plan Breton pour l’eau ». Ce plan a pour objectif de concillier des enjeux économiques et environnementaux et était initialement prévu pour fin 2016. Il est finalement reporté à fin 2017. Il illustre tout de même l’implication de la région en matière d’eau.

Cependant, c’est la loi Notre, n° 2015-991, du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, qui permet réellement à la Bretagne de se démarquer des autres régions françaises. En effet, grâce à cette loi et après avis favorable de la Conférence Territoriale de l’Action Publique, la région Bretagne devrait se voir confier par un décret, des compétences en matière d’animation et de coordination des politiques de gestion de l’eau. Le ministère de l’Environnement a d’ores et déjà confirmé, lors du Carrefour des gestions locales de l’eau, sa signature du décret. C’est la première région à se voir confier de telles compétences.

Manuels Valls avait annoncé cette délégation de compétences le 18 décembre 2016, en alléguant que « la spécificité de la Bretagne en matière de gestion de l’eau serait prochainement reconnue par la loi ».

Dans l’attente de la signature définitive du décret par tous les ministères concernés, la Bretagne commence d’ores et déjà à s’interroger sur les mécanismes les plus appropriés pour augmenter le taux d’eau de bonne qualité à 69% avant 2022. Elle continue également à étayer le futur plan breton par le biais de contributions et travaux prospectifs.