C’est le mardi 20 septembre 2016 que plusieurs ONG, dont Ecologie sans frontière, Respire, ou encore Générations Futures, ont interpelé les candidats aux primaires de l’élection présidentiel afin d’incorporer une dimension environnementale et sanitaire à leur campagne respective.

Alors que les Hommes politiques se concentrent, pour la plupart, sur des thématiques sécuritaires, plusieurs sondages montrent la préoccupation des Français sur leur environnement. « Protégez nos enfants des pollutions multiples et diverses ! Il s’agit d’une priorité de santé publique pour 90% des Français ! » affirment les signataires. Selon un sondage Ifop réalisé pour Générations Futures du 7 au 9 septembre auprès d'un échantillon représentatif de 1.003 personnes, 90% des Français estiment que "la mise en place de réglementations visant à réduire significativement l'exposition des enfants à des polluants chimiques toxiques (...) doit faire partie des priorités du gouvernement en matière de santé et d'environnement".

Les ONG ont d’autant plus de raison d’être inquiète puisqu’il y a quelques jours, Nicolas Sarkosy, candidat Les Républicains, lors d’un meeting relativisait le rôle de l’homme dans le changement climatique : « ça fait 4,5 milliards d'années que le climat change, aurait-il déclaré selon l'hebdomadaire Marianne. L'homme n'est pas le seul responsable de ce changement. ». Ces propos ont valu les critiques des candidats de tout bord politique à l’instigateur du Grenelle de l’environnement en 2007.

Une étude de la direction de la santé publique sur la pollution atmosphérique en France, publiée en septembre 2016, montre que les personnes vivant dans les villes les plus polluées de notre pays ont une espérance de vie diminuée de deux ans à cause de cette pollution. Le président d’écologie sans frontière ajoute qu’aucune zone, même rurale, n’est protégée puisque l’espérance de vie en campagne diminue de 9 mois, ce qui est nouveau.