Il s'agit d'un projet plus que controversé depuis 2012.

La centrale nucléaire de Hinkley Point est une centrale nucléaire installée à environ 8 km de l'estuaire du fleuve Parrett. Elle occupe un terrain de 19,4 hectares et comprend deux unités : Hinkley Point A et B. Toutefois, l'unité A est arrêtée définitivement.

En mai 2013, le projet est réestimé à 14 milliards de livres (plus de 16 milliards d'euros), et le démarrage est reporté en 2022.

En octobre 2013, EDF signe un accord avec le gouvernement britannique dans lequel Areva et de deux entreprises chinoises, qui deviennent partenaires minoritaires et Londres ouvre la voie à de futures participations majoritaires chinoises. L'investissement est réévalué à 19 milliard d'euros et le démarrage reporté en 2023.

Le 15 septembre 2016, le gouvernement britannique donne son accord pour la construction de la centrale nucléaire Hinkley Point, projet de 22 milliards d’euros porté par la société EDF articipation à hauteur de 6 milliards de livres de la compagnie chinoise China General Nuclear Power Company.

Le Conseil d'administration d'EDF a validé le 28 juillet 2016 l'engagement du groupe dans la construction des deux réacteurs d'Hinkley Point C dans le Somerset, au sud-ouest de l'Angleterre, et le 15 septembre, le gouvernement du Royaume-Uni a donné son feu vert au projet qu'il compte inaugurer en 2025.

La première condition fixée par le gouvernement lui octroie un droit de véto sur une éventuelle revente de la centrale par EDF avant la fin des travaux. "Le gouvernement pourra empêcher la vente de la participation majoritaire d'EDF avant l'achèvement de la construction", explique le communiqué du ministère britannique en charge de l'énergie, précisant que cet accord doit encore être formalisé avec EDF. "Un échange de lettres entre EDF et les autorités britanniques traduira les discussions intervenues ces derniers jours pour concrétiser leur souhait de prendre en compte l'engagement d'EDF de maintenir son contrôle sur le projet Hinkley Point", confirme l'entreprise. "Nous assumerons le risque et la responsabilité de réaliser Hinkley Point", acquiesce Vincent de Rivaz, directeur général d'EDF Energy. Une fois la centrale achevée, le gouvernement pourra encore intervenir en cas de vente des parts d'EDF.

La seconde condition concerne les futurs investisseurs. En effet, EDF et son homologue chinois comptent construire deux autres réacteurs à Sizewell, avant que CGN construise un réacteur Hualong à Bradwell, une centrale appartenant à EDF. Ce dernier réacteur, s'il est validé par l'autorité de sûreté anglaise, sera financé et détenu par le groupe chinois. Si les investisseurs chinois ne sont pas directement nommés, le communiqué officiel prévoit une condition qui les concerne : "Après Hinkley Point, le gouvernement britannique prendra une participation dans tous les projets de nouveau réacteur". Cette participation doit assurer qu'une part significative de ces projets ne pourra être vendue sans que le gouvernement le sache et y consente, explique le ministère.

Avec cette décision, le gouvernement anglais réaffirme sa volonté de sécuriser un approvisionnement énergétique bas carbone, et ce alors que la plupart des centrales nucléaires anglaises doivent fermer d'ici 2030. Le site d'Hinkley Point est censé pourvoir à 7% de la consommation électrique britannique, et ce pendant 60 ans.