Le Ministère de l'environnement vient de publier un rapport sur l'initiative africaine pour les énergies renouvelables. Ce thème, déjà abordé durant la COP21 a permi à la ministre de se rendre dans de nombreux pays d'Afrique dont le Sénégal, le Zambie, en Guinée.

Parmi les différents projets EnR recensés, c'est la filière hydraulique qui domine avec 20 GW de capacité installée ou projetée dans 27 pays. Parmi les 58 projets identifiés, on notera le projet Inga III de 4.500 mégawatts (MW) en République démocratique du Congo, le projet Lauca de 2.070 MW en Angola, les projets Mphanda Nkuwa et Cahora Bassa au Mozambique d'une capacité respective de 1.500 et 1.245 MW, ou encore le projet Kobong de 1.200 MW au Lesotho.

Les projets de géothermie, quant à eux, sont au nombre de treize et concernent quatre pays (Egypte, Ethiopie, Kenya, Tanzanie) pour une capacité de 7 GW.

Vient ensuite le solaire avec 6 GW et 62 projets dans 27 pays. Les plus grosses capacités sont représentées par les projets de mini-centrales solaires égyptiennes pour 2.520 MW, le projet Noor Midelt de 400 MW au Maroc ou encore le projet Kishapu de 150 MW en Tanzanie.

Quant aux seize projets éoliens recensés dans six pays, leur capacité s'élève à 5 GW. Parmi ceux-ci figurent le parc éolien du Golfe de Suez (Egypte) avec une capacité de 2.400 MW ou encore le projet WindNam de 500 MW en Namibie. Les projets biomasse sont marginaux, le rapport recensant seulement un projet de cogénération de 46 MW en Côte d'Ivoire et une centrale biomasse déchets de 10 MW au Burkina Faso.

Les propositions majeures de Ségolène Royal sont :

- identifier une liste de projets prioritaires à mettre en oeuvre d'ici 2020 et des projets à démarrer avant et pendant le COP22 qui se déroulera au Marrakech cette année ;
- rassembler les partenaires de l'initiative autour de chaque projet pour répartir les responsabilités ;
- initier le dialogue avec le secteur privé pour favoriser les investissements de ce secteur dans les énergies renouvelables ;
- s'appuyer sur l'alliance solaire internationale.

Parmi les autres recommandations se trouve le renforcement de la "citoyenneté participative" afin de soumettre les projets hydrauliques à des groupes d'experts chargés de veiller à la continuité écologique des fleuves et compléter les équipements lourds par des boucles locales d'électrification et le soutien à des petits projets d'autoconsommation.