Les scientifiques ont calculé que plus de 8 millions de gens font au moins 30 minutes d’exercice dans les espaces verts en Angleterre chaque semaine. Ils espèrent que mettre en lumière ces résultats encouragera plus de gens à utiliser les parcs, inversant de ce fait la tendance à la hausse de l’obésité dans le Royaume-Uni. Ces découvertes ont été présentées dans la revue de médecine préventive.
« Ce que l’on regarde ici est quelque chose qui peut relativement facilement être converti en valeur monétaire » explique l’auteur principal Mathew White du centre européen pour l’environnement et la santé humaine de l’Université d’Exeter. Il a expliqué que depuis les années 1970, de nombreuses études dévoilant le lien entre l’activité physique et les bénéfices sanitaires.
Il ajoute que l’on « sait aujourd’hui combien de temps d’activité physique est nécessaire afin d’obtenir des bénéfices sanitaires notables. Ce que nous avons fait ici est de s’intéresser particulièrement aux personnes qui utilisent l’environnement naturel pour suffisamment d’activité physique chaque semaine (5 fois 30 minutes) afin de justifier leurs bénéfices sur leur hygiène de vie ». Les scientifiques se sont donc intéressés au nombre total de personnes qui sont allées en environnement naturel chaque année puis ont croisé ce nombre avec celui de personnes qui s’engagent dans ce qu’ils appellent une « visite active » (vélo, marche, course…).
Ils ont noté le nombre de ces « visites actives » nécessaires à ces gains sur la santé et on converti ces quotients en un indicateur appelé Quality Adjusted Life Years, soit les années de vie à qualité ajustée, qui peut se convertir en estimations monétaires. L’étude, à partir de ces données, estime que les gains proférés par les espaces naturels ou verts équivalent à quelques 2,2 milliards de Livres chaque année. L’étude ne s’intéresse pas aux personnes qui n’utilisent pas la nature à ces fins, et qui lui préfèrent des gymnases, salles de sport ou autres infrastructures, qui ne sont pas a négliger.
L’étude met en lumière un constat notable : « il semblerait que les personnes issues de groupes sociaux économiques supérieurs semblent plus enclins à être actifs dans l’environnement que celles issues de groupes sociaux économiques inférieurs ». Encourager ces dernières semble donc nécessaire aujourd’hui afin de réduire les inégalités sanitaires aujourd’hui.
L’équipe suggère que ces découvertes présente une indication claire sur les implications potentielles d’une action contre la hausse de l’obésité de la part dirigeants nationaux : notamment par l’utilisation et la mise à disposition de plus d’environnements propices à une activité physique.
Le coût de l’obésité aux services sanitaires est immense et ne cesse de grandir chaque année. Si l’on peut encourager ces gens à faire de simples activités en plein air, on peut inverser cette tendance.