« Le mercure semble avoir contaminé l’environnement et, sous certaines conditions, constitue une menace substantielle à la santé environnementale et à la conservation des ressources naturelles » affirme le Docteur Collin Eagles-Smith, écologiste et chef d’équipe de l’étude géologique.
L’équipe de recherche a assemblé des décennies de données relatives au mercure pour examiner la récurrence du mercure et du methylmercure dans de nombreux composants de l’environnement de l’Amérique du Nord-Ouest. Les résultats montrent où le mercure apparaît, comment il se déplace dans l’environnement et les procédés qui influencent son mouvement et son transfert dans les chaînes alimentaires aquatiques.
« Cet effort nous permet d’obtenir des informations primordiales sur le chemin du mercure vers l’homme et la vie animale qui permettront par la suite aux régulateurs gouvernementaux, législateurs et au public de prendre des décisions éclairées » constate le Docteur David Evers, directeur exécutif, scientifique en chef du BRI et co-organisateur du projet. Il ajoute que : « La synthèse relative à la présence de mercure dans l’Ouest des Etats-Unis se base sur les données amassées dans des efforts concentrés dans le Nord-Est et la région des grands lacs dans lesquels nous avons compilé et analisé des données sur la présence dans l’environnement du mercure qui étaient classées par types d’échantillons ». L’initiative lancée pour son étude du Nord-Ouest parachève son processus de recherches relatives au dépôt naturel ou non du mercure dans le Nord des Etats-Unis. Ce projet s’appelle Mercury Connections.
Ces recherches seront publiées en Octobre et incluent des découvertes clé et des implications graves telles que : la contamination au méthylmercure des poissons et oiseaux dans de nombreuses zones du Nord des Etats-Unis et, plus largement, de l’air et des sols, qui sont des facteurs importants de son extension vers les animaux et l’homme. Dans certaines zones, la concentration de mercure dans la vie animale dépasse le niveau associé à la toxicité.
En outre, la récurrence du méthylmercure qui touche les écosystèmes du Nord-Ouest de l’Amérique, la forme la plus toxique du mercure, ne coïncide pas avec la récurrence du mercure inorganique et dans sa répartition et ses implications sur le règne animal.
L’actuelle gestion raisonnée prenant en compte les risques sanitaires et environnementaux associés à la présence du mercure doit être améliorée et ne s’attacher qu’au contrôle des sources inorganiques de mercure. Elle gagnerait en effectivité avec l’utilisation d’outils de contrôle de la production et la bioaccumulation du methylmercure notamment envers les sources alimentaires des animaux et des humains.