La disparition des zones humides représente une véritable menace environnementale planétaire. En effet, ce sujet est actuellement en discussion au sein de la Conférence internationale sur les zones humides organisée par Intecol, une association internationale pour l’écologie et qui se tient en Chine du 19 au 24 septembre. Ce déclin des zones humides mondiales a entraîné la disparition de réserves en eau douce et des espèces protégées. On compte 50% de zones humides mondiales concernées, la Chine détient un pourcentage encore plus élevé du fait qu’elle est en possession de 10% des milieux humides planétaires.

En prenant l’exemple de la Chine, selon un rapport de l’ONG China Water Risk, la moitié des eaux souterraines sont polluées alors qu’elles détiennent 80% des ressources en eau douces et plus de 10 000 espèces animales et végétales. La Conférence internationale sur les zones humides a alors pour objectif la protection de ces écosystèmes où sont regroupés une vingtaine de pays considérés comme les pays les plus pollueurs.

Afin de comprendre les enjeux d’une telle pollution il convient de définir ce que sont les zones humides ; la Convention de Ramsar les définit comme étant des « étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ». Leur importance se trouve dans l’épuration qu’elle procure à l’eau ; en effet, l’ensemble des végétaux dans les zones humides éliminent toute pollution microbiologique, il s’agit là du phénomène de phytoépuration.

La Chine prend réellement cette problématique en compte puisqu’en les Chinois représentent environ 20% de la population mondiale, cependant, ils ne disposent que de 5% de réserves mondiales d’eau douce. On observe là un véritable déséquilibre entre la démographie du pays et leurs ressources naturelles en eau douce sachant que celles-ci sont le plus souvent polluées par des traces d’activités industrielles.

La France s’était déjà engagée en réponse à cette pénurie avec la signature de l’Agence française de Développement d’un projet de restaurant des zones humides de Changyuanhe, selon l’Agence « les expériences et les bonnes pratiques tirées de ce projet pourront inspirer d’autres régions en Chine confrontées à des crises similaires de biodiversité et de gestion d’eau ».