Le monde moderne se caractérise par sa complexité. Dans les sociétés d'économie capitaliste, le temps et l'espace sont des éléments cruciaux pour la recherche de bien-être et de progrès. Il existe le besoin de chaque personne de réduire la distance entre la maison, le travail, le lieu d'étude, etc. L’activité des transporteurs affecte la vie quotidienne des clients, cela implique une grande responsabilité sociale, juridique et contractuelle de ces derniers. Le transport public permet de partager la prospérité générale d’un pays. En revanche, un mauvais service de transport compromet un standard minimal de vie.

La ville avec sa taille et sa distribution, fait du transport routier des voyageurs un milieu indispensable pour la société, en particulier les personnes n’ayant pas d’autre moyen de locomotion. Le service de transport assure aux personnes l’accès au système éducatif, au travail et au développement de la personnalité de chaque individu.

Le transport est une activité qui permet la mobilité des personnes ou des choses d'un lieu à l'autre. Il existe divers moyens et différents modes pour la prestation de ce service. Il peut être exploité directement par l'État ou bien par des entreprises ou des établissements dédiés professionnellement à cette activité. Bien que ce soit un service public qui peut être exécuté par des particuliers, sa régulation, sa direction, et son contrôle est géré par l’Etat. Celui-ci a la responsabilité de garantir un service efficient vis-à-vis des clients.

En Colombie le transport est un service public, cette notion a été établie dans la loi 105 de 1993 qui définit le transport public comme « une industrie dirigée à garantir la mobilité des personnes ou des choses par des véhicules appropriés, dans des conditions de liberté d'accès, de qualité et de sécurité».

Cette même loi prévoit les conditions d’accès au service et la réglementation juridique pour la mise en concurrence. La cour Constitutionnelle a déterminé que le choix des opérateurs privés pour la prestation du service observe des conditions de caractère technique ou opérationnel.

Avant la constitution de 1991, il existait déjà en Colombie une régulation du transport. En effet, le gouvernement a développé la notion de décentralisation administrative grâce au Décret 80 de 1987. Ce Décret assigne aux maires la compétence pour octroyer, refuser, modifier et annuler l’assignation de routes et d'horaires pour la prestation du service de transport terrestre urbain, suburbain de voyageurs. Le livre National de Transport Public a établi les conditions que doit contenir la demande des entreprises de transport pour l'adjudication d'une route. L'autorité compétente doit étudier les conditions techniques et juridiques exercées par les opérateurs de transport pour attribuer un contrat. En tout cas, la mairie peut modifier ou développer des réseaux de bus.

Les Clients ont le droit d'exprimer leur avis sur la qualité du service reçu.
De plus, depuis des années 70, l'activité du transport commercial a pris en compte des critères économiques et d’implantation ainsi que des facteurs sociologiques et politiques.

A partir de l'entrée en vigueur de la Constitution de 1991, l’économie du pays a été orientée à promouvoir la prospérité générale et l'amélioration de la qualité de vie de tous les Colombiens. Ces idées ont transformé le domaine du transport public.

Au Chili, l'un des principaux problèmes généré par le transport routier de voyageurs est la pollution. Selon l'Institut National des Statistiques du Chili INE, 50 % du parc automobile national en 2009 était ancien. Le défi a été de substituer les véhicules par des technologies propres, pour réduire la pollution. L’activité de transport consomme 25 % de l'énergie totale utilisée dans le pays et c'est la plus grande source d'émission de CO2. Il a été nécessaire de promouvoir l'usage de technologies plus efficientes et moins polluantes pour le transport.

Il existe une collaboration entre l'État et les entreprises privées en matière d’infrastructure de transport routier urbain et interurbain pour moderniser le réseau de routes dans tout le pays. La ville de Santiago dispose des quatre systèmes d'autoroutes modernes urbaines et 155 kilomètres de routes existent.

Le système de transport routier à Santiago est le «Transantiago». C'est un système introduit en février 2007, incluant des nouvelles routes d'autobus et l'élimination des routes redondantes. Ce système propose des bus articulés, des trains et leur réseau de métros. Le système tarifaire est intégré et permet aux passagers de faire des correspondances de bus - bus ou de bus-métro avec une seule carte.

Au niveau de la Qualité du service, il est nécessaire de réaliser des travaux d’aménagement des arrêts de bus, métro et gares. De plus, l’application d’un système efficace d'information voyageur est nécessaire. Les points sensibles à traiter restent toujours l’attribution de contrats aux opérateurs de transport et la réduction de fraude pour l'évasion de paiement.

En Argentine, le système de transport est utilisé par plus de 65% de la population, la restructuration du secteur a été faite en 1990. Cette restructuration a fixé des objectifs principalement fiscaux. En revanche, la planification et la fonctionnalité du système sont des domaines qui n’ont pas été pris en compte. Dans les années 2000, on a commencé à percevoir une crise liée à un cadre normatif insuffisant et à un manque d’organismes de contrôle de l’activité.

A partir de 2003, des modifications ont été mises en place pour réduire la responsabilité du secteur privé et augmenter la participation de l'État dans la gestion du système. Ils ont créé des allocations octroyées aux opérateurs de bus et de trains.

La Région Métropolitaine de Buenos Aires est intégrée par la Ville Autonome de Buenos Aires et 42 communes qui appartiennent à la province de Buenos Aires. C'est l'une des plus grandes aires urbaines de l'Amérique latine. Buenos Aires dispose d'un système de transport formé par un réseau de 840 kms de chemin de fer et un réseau de bus de 25000 kms de 15000 véhicules, exploité par 182 entreprises privées.

On estime que 60 % des 22 millions de voyages quotidiens se réalisent par un transport public, une proportion significative en comparaison d'autres villes. Le réseau de trains et métro a subi une expansion remarquable. Une bonne partie de cette croissance a été réalisée grâce à l’intervention de l’Etat. Par ailleurs, le prix total du service de transport a été substantiellement réduit.