Venant modifier l’arrêté en date du 9 avril dernier, de nouvelles mesures ont été prises par un nouvel arrêté publié au JO le 27 aout 2016 en raison de vives critiques par rapport à la trop faible association des collectivités à la gestion des pics de pollution.
Le nouveau texte tente de répondre à cette critique mais il apporte surtout deux autres modifications majeures :
- Donner aux préfets la possibilité de déclencher les mesures d'urgence plus rapidement
- Et l’élargissement de cette faculté aux épisodes de pollution à l'ozone.
En effet le nouvel arrêté prévoit qu'en cas de dépassement prévu d'un seuil d'alerte ou d'épisode persistant de pollution aux particules PM10, le préfet de département doit consulter un comité avant de décider ou non d'imposer des mesures d'urgence. Ce comité est désormais ouvert aux présidents des conseils régionaux et départementaux, au-delà des membres qui y étaient déjà représentés : services déconcentrés de l'Etat, agences régionales de santé, présidents des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre et présidents des autorités organisatrices de transport.
Le nouveau texte apporte de réels changements en termes de réactivité contre épisodes de pollution. En effet il n’est plus question de réagir lorsque les seuils limite de pollution sont dépassés, il est aussi possible de déclencher des mesures dès la prévision d’un dépassement de seuil.
Ce déclenchement anticiper, répondant au principe de précaution et de prévention permettrait selon Ségolène Royal de gagner pas moins de deux jours.

Pour rappel, les mesures d'urgence, qui doivent être adaptées aux spécificités locales prises par arrêté préfectoral, peuvent toucher de nombreux domaine d’activité comme les transports, l’industrie, l'agriculture, ainsi que le secteur résidentiel et tertiaire.
Les mesures les plus connues étant la baisse des vitesses maximales autorisées, la limitation du trafic des poids lourds ou encore la circulation alternée des véhicules.
Autre avancée majeure du texte, l’extension des domaines ou les mesures d’urgence peuvent être appliquées.
En effet en cas de dépassement persistant du seuil d'information et de recommandation pour le paramètre "ozone" les mêmes mesures prises par arrêté préfectoral seront applicables. Cette possibilité n'existait jusque-là que pour les particules.