Un territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEP-CV) est un territoire d’excellence de la transition énergétique et écologique. La collectivité s’engage à réduire les besoins en énergie de ses habitants, des constructions, des activités économiques, des transports, des loisirs. Elle propose un programme global pour un nouveau modèle de développement, plus sobre et plus économe.

Cette initiative voulue par madame Ségolène Royale n’en est qu’à ses prémices. Toutefois plus de 200 communes ont déjà déposé leurs dossiers auprès du ministère de l’intérieur afin d’obtenir des subventions pour leurs projets locaux.

Ces actions territoriales doivent s’inscrire dans l’un de ces 6 domaines d’actions déterminés par le ministère :
- La réduction des dépenses énergétiques : l’objectif est de réduire la facture en énergie des bâtiments à la fois communaux et privés. Cela passe par des travaux d’isolation, l’usage d’un éclairage plus économique (LED, extinction programmée après une certaine heure, communication auprès des habitants sur les bons gestes à avoir…)

- Le développement des énergies renouvelables à l’échelle locale : photovoltaïque, éolien, biomasse… Selon les besoins et les capacités de la commune.

- La préservation de la biodiversité : à l’échelle locale, une commune est un écosystème fragile, l’objectif est de préserver la faune et la flore locale par des actions de sensibilisation, la création d’espaces protégés etc.

- La lutte contre la pollution : communication, développement de transports propres, par exemple des bus et voitures électriques pour les véhicules communaux et favoriser l’usage du bus et du vélo.

- La réduction des déchets : suppression des sacs plastiques, privilégier les circuits de distribution courts…

- La sensibilisation à l’environnement : favoriser la sensibilisation au niveau des écoles ou en organisant des réunions/débats dans la commune afin de communiquer les démarches communales au plus grand nombre.

Ce programme rencontre un succès très important notamment auprès de communes de petites tailles puisque selon les projets les subventions peuvent s’élever à 500 000 €. « Nous voulons faire de notre territoire, fragile et insulaire, une « destination nature » grâce au développement de 230 km de pistes cyclables, la mise en place de navettes vers les plages... » déclare ainsi Pascal Massicot, président de la communauté de communes Île d’Oléron

La constitution du dossier doit être suffisamment détaillée et comprendre notamment les actions envisagées de manière exhaustive, un échéancier, la mise en place d’indicateurs précis pour mesurer l’impact des actions ainsi qu’un budget précis pour chacune d’entre elle.

Cette initiative est prometteuse à plusieurs égards. D’une part elle a une valeur environnementale et écologique importante puisqu’elle vise à préserver des milieux et écosystèmes locaux en promouvant une croissance respectueuse de l’environnement. D’autre part elle est voulue et pensée comme un vecteur d’emplois locaux et un moyen de redynamiser des communes ayant pas ou peu de moyens d’attractivité économique.

Il faudra toutefois attendre plusieurs années avant de mesurer réellement l’impact du programme TEPCV qui n’en est qu’à ses prémices.