Le stockage réversible en couche géologique profonde a été rendu possible par la loi n°2006-739 du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.

En effet, après une quinzaine d’années de recherche, une évaluation et un débat public, le stockage profond était alors retenu comme l’un des moyens à mettre en œuvre pour « assurer, dans le respect des principes énoncés à l'article L. 542-1 du code de l'environnement, la gestion des déchets radioactifs à vie longue de haute ou de moyenne activité ».
L’article 3 de cette loi préconisait, pour la création d’un tel centre de stockage, de conduire des études et recherches dans le but de choisir un site et de concevoir un centre de stockage de sorte que, au vu des résultats des études conduites, la demande de son autorisation prévue à l'article L. 542-10-1 du code de l'environnement puisse être instruite en 2015 et, sous réserve de cette autorisation, le centre mis en exploitation en 2025.

En 2011 a été lancée la conception industrielle de Cigéo dans la Meuse et la Haute-Marne ainsi que la préparation du schéma interdépartemental du développement du territoire. En 2013, la Commission nationale du débat public a organisé le débat public sur le projet Cigéo, qui s’est traduit pour les citoyens par un sentiment d’inquiétude et une impression de n’être pas pris en compte dans le déroulement du projet.
Finalement, le 11 juillet 2016, l’Assemblée Nationale a adopté la proposition de loi portant sur les modalités de création du projet de Centre Industriel de stockage géologique profond Cigéo, et sur la réversibilité de celui-ci.

Le projet est conçu pour stocker des déchets hautement radioactifs à durée de vie longue. Ces déchets seront stockés dans des installations souterraines situées à environ 500 mètres de profondeur.

Cette loi vient définir la réversibilité du stockage comme « la capacité, pour les générations successives :
- soit de poursuivre la construction puis l’exploitation des tranches successives d’un stockage ;
- soit de réévaluer les choix définis antérieurement et de faire évoluer les solutions de gestion.
Le texte a également permis de valider les évolutions du projet proposées par l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) quant à la mise en place d’une phase industrielle pilote.

Ce vote permettrait, pour les militants écologistes, « un projet fou présentant une dangerosité extrême pour les générations présentes et futures ». Ceci étant, il est à préciser que le centre de stockage réversible profond de déchets radioactifs devra être autorisé par le Gouvernement après instruction et avis de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et après consultation de la Commission Nationale d’Evaluation et des collectivités locales concernées par le projet. Conformément au code de l’environnement, une enquête publique sera également réalisée afin de permettre au public de s’exprimer sur ce projet.