Tout d’abord, les prix des modules solaires photovoltaïques ont chuté d'environ 80%, et ceux des turbines éoliennes de 30 à 40% depuis 2009. L'amélioration des rendements des cellules photovoltaïques déjà à l'oeuvre, devrait se poursuivre ainsi que la baisse de leurs coûts de fabrication. Les tailles des usines de production, notamment en Asie et aux Etats-Unis, ont considérablement augmenté, permettant aussi des économies d'échelle.

A chaque doublement de la capacité installée, les prix des modules photovoltaïques diminuent de 20%.
Le rapport de l'Irena souligne que la poursuite de la réduction des coûts dépendra de plus en plus des innovations technologiques, des coûts opérationnels et de maintenance, de la performance dans la gestion des projets et des coûts "balance of system". Ces derniers comprennent les coûts des équipements autres que les panneaux solaires, tels que les onduleurs, les systèmes de fixation et les travaux de génie civil.

Dans un précédent rapport, l'Irena avait calculé qu'un doublement de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial à l'horizon 2030 permettrait d'économiser un montant 15 fois supérieur à leurs coûts.

En France, cela concernera les centrales solaires au sol et les panneaux solaires installés sur les grandes toitures des bâtiments tertiaires ou industriels qui leur permettent d'autoconsommer le courant qu'ils produisent, selon l'ADEME.
Ces dernières années, le coût d'installation des panneaux photovoltaïques a considérablement baissé. En France, il a ainsi été divisé par quatre entre 2007 et 2014 pour une centrale au sol. Et selon l'ADEME, le coût des composants des panneaux solaires pourraient encore baisser en France de 35% d'ici 2025.

L'autoconsommation d'électricité produite à partir de panneaux solaires installés sur les toitures pourrait également bénéficier de la hausse des prix de l'électricité sur le marché de détail, juge l'ADEME.
Plus les prix sont élevés, plus il est intéressant pour un bâtiment de produire lui-même l'électricité qu'il consomme plutôt que de l'acheter à un fournisseur extérieur.
Cela pourrait "faire émerger une autoconsommation rentable pour certains bâtiments tertiaires", assure l'ADEME, précisant là encore que cela concerne essentiellement le sud de la France, plus ensoleillé.
L'ADEME estime que 100 mégawatts/an de nouvelles capacités pourraient être installées entre 2020 et 2025 sur ces deux créneaux des panneaux sur toitures et des centrales au sol "sans aide d'Etat".