L’épisode pluvieux et les crues de la Seine et de ses affluents ont provoqué d’importants dégâts dans les foyers en France en un peu plus d’une semaine, les assureurs ont déjà recueilli des dizaines de milliers de déclarations de sinistre et commencent à estimer le prix des réparations.

Les inondations donnent souvent lieu à des dommages significatifs. « Si l’eau stagne plusieurs heures ou plusieurs jours, cela peut rendre un véhicule totalement irréparable », avertit Jean-Francois Sutter, directeur de l’indemnisation chez Allianz France. Cela ne se limite pas au mobilier et aux effets personnels, l’eau peut aussi compromettre la solidité d’un bâtiment et détruire son réseau électrique. Ce constat s’applique pour beaucoup de ménage or certains ne seront pas indemnisé.

Pour les véhicules, il faut disposer d’une assurance tous risques et non au tiers. Pour les maisons et bâtiments, certains contrats ne prévoient de remboursement que si l’état de catastrophe naturelle est déclaré sur la commune. Pour cela les maires doivent faire une demande formelle auprès du préfet du département, puis lui-même auprès du ministère de l’intérieur. « Toutes les procédures de catastrophe naturelle doivent être engagées pour que nous puissions les mettre en œuvre dès le conseil des ministres de mercredi prochain », a déclaré Manuel Valls, jeudi 2 juin, à Nemours. Le gouvernement doit réunir les assureurs afin d’accélérer la prise en charge des sinistrés.
Restent les installations publiques, non couvertes par les compagnies d’assurance privées, car l’Etat est son propre assureur. Or « les catastrophes naturelles sont très coûteuses pour la collectivité, avec la mobilisation des services de secours, les voiries et bâtiments publics endommagés », explique M. Sutter.

Ces vingt-cinq dernières années, les inondations ont représenté 16 milliards d’euros d’indemnisations par les assureurs français ; ces sommes devraient atteindre 34 milliards entre aujourd’hui et 2040.