Source d'application infinie pour la transition énergétique, le numérique pourrait révolutionner notre façon de vivre. En effet, les innovations numériques permettent déjà au consommateur de mesurer ce qu'il consomme au travers d'appareils de mesures, d'améliorer l'utilisation des transports ou encore d'optimiser le chauffage domestique grâce à des thermostats connectés à distance. Ainsi, le numérique pourrait être en passe de devenir un élément incontournable de notre vie en vue de lutter contre le réchauffement climatique. Face à ces nombreuses possibilités, des obstacles de grande taille se dressent, à savoir le manque de ressources et la résistance au changement.

Selon les ministres Ségolène Royal et Emmanuel Macron, le développement du numérique au service de la transition énergétique « représente un formidable potentiel pour nos économies et nos sociétés ». A ce titre, le 9 février 2016, au sein du Ministère de l’Écologie, a été lancé un appel aux projets au travers de l'incubateur « Green Tech ». Le but de cette initiative est d'identifier et de guider les start-up mettant en œuvre des projets en vue de développer le recyclage, maîtriser la consommation d'énergie, autrement dit, la transition écologique et énergétique. En outre, les start-up ont besoin d’être accompagnées afin de développer le domaine de la transition énergétique. Cinquante start-up seront choisies et bénéficieront d'un premier financement de 150 000 euros ; les plus prometteuses pourront jouir d'un financement supplémentaire à hauteur de 500 000 euros. De plus, elles bénéficieront d'un soutien technique au travers des données que possèdent le Ministère de l’Écologie et du réseau scientifique et technique du ministère (ADEME, Météo-France, etc.). Ces start-up évolueront autour de huit sphères prioritaires de la transition énergétique couvrant les économies d'énergie, la biodiversité, les bâtiments, le transport, etc. Au sein de ces secteurs, ont été identifiés 14 défis permettant de développer de nouvelles applications dans le cadre de ces domaines.

Parmi les applications diverses, on peut retrouver des compteurs individuels de chauffages, découlant de la loi sur la transition énergétique du 17 août 2015. A ce propos, Ségolène Royale a souligné qu'il existe 4 millions de logement à équiper, ce qui en fait un marché porteur. Les détecteurs de pesticides dans les fruits et légumes ont également été évoqués de même qu'un calculateur individuel du volume de déchets produits.

Dans le même temps, un concours pour les écoles du ministère ont été lancés au terme duquel cinq projets pourront intégrer « Green Tech » pour une durée de 9 mois.

Ainsi, par cet engagement, un pas de plus vers la transition énergétique se fait. Pour autant, tous les problèmes ne peuvent être résolus par la technologie, c'est pourquoi, l'engagement individuel de chacun reste primordial.