
Une étude révèle que le virus Zika pourrait augmenter les risques de maladies mentales
Par Christophe Charrette
Juriste Hygiene, Securite et Environnement.
Total SA
Christophe.charrette@europe.com
Posté le: 27/02/2016 23:41
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Le virus Zika peut être la cause de maladie telle que l’autisme, la bipolarité ou encore la schizophrénie. D’après les experts, ces typAes de maladies ne proviennent rarement que d’une seule cause. Elles apparaissent des suites d’une combinaison de plusieurs facteurs comme des prédispositions génétiques, des traumatismes tels que des abus physiques ou l’utilisation massive de drogue.
Mais les maladies in utero telles que les infections virales sont potentiellement des éléments déclencheurs. Un expert de l’étude précise que parmi les enfants d’Amérique latine et des Caraïbes, « je ne serait pas surpris si je vois une augmentation des cas d’autisme, d’épilepsie et de schizophrénie ».
Des chercheurs brésiliens mènent une étude sur des milliers de rapport de naissances microcéphales. Alors qu’il n’existe aucune preuve incontestable que le virus Zika serait la cause de maladies mentales, les virologues qui étudient l’épidémie le soupçonnent fortement.
Bien que le virus ait été découvert en 1947, aucune étude sur ses conséquences sur le long terme n’a été réalisée. Les scientifiques sont rendus a tirer des conclusions en se basant sur les conséquences connues d’infections similaires à Zika. Des chercheurs en psychiatrie spécialisés dans le développement du fœtus ont confirmé les conclusions pessimiste du Docteur Lipkin.
Une attaque virale précoce durant la grossesse peut tuer le fœtus ou retarder le développement du cerveau de l’enfant, produisant des cas de microcéphalie. Une infection apparaissant plus tard durant le développement du fœtus, quand le cerveau est entièrement formé, peut engendrer des dommages moindres mais toujours significatifs.
Durant ces dernières années, les preuves montrant que les maladies mentales pouvaient être liées à une exposition, durant la grossesse, à des virus tels que la rubéole, l’herpès et la grippe ainsi que des parasites tels que les « Toxoplasma gondii ».
L’idée qu’une infection in utero puisse contribuer à l’apparition mentale est apparue dans une étude de 1988, réalisée par des chercheurs finlandais et qui statuait que parmi les enfants nés durant l‘épidémie de grippe asiatique de 1957, il existait un taux élevé de schizophrénie.
Durant l’épidémie de rubéole de 1964/1965, environ 20 000 nouveaux nés ont souffert de conséquences néfastes : 11 000 sont né sourd ; 3,500 sont nés aveugles et au moins 1800 ont développés des problèmes mentaux durant leur vie.
« Tout virus dans le sang d’une femme enceinte présente un risque pour le fœtus qui peut, en fin de compte, subir des dommages » d’après le Docteur Stanley A. Plotkin. Son travail de pédiatre a montré que nombres d’enfants ayant survécu à l’épidémie de 1664/1965 « ont souffert d’autisme, des troubles de l’apprentissage ou encore des troubles du comportement.
Le virus Zika semble toucher les cellules nerveuses et de manière plus importante que la rubéole : cela entraine par exemple des malformations cardiaques.