Le trafic d'espèces sauvages figurent parmi les cinq premiers commerces illicites les plus lucratifs au monde. Afin de lutter efficacement contre la collecte et le commerce illégaux de produits issus des animaux sauvages, des mesures ont été prises. C'est ainsi que le vendredi 26 février 2016, la Commission européenne a présenté son plan d'action européen de lutte contre ce trafic, le reconnaissant comme un crime grave. Composé de 32 mesures, ce plan impliquant une large palette d'acteurs, sera axé autour de 3 grandes priorités qui devront être menées d'ici à 2020. Dans un premier temps, la prévention et la réduction de l'offre et de la demande de produits issus d'espèces sauvages permettront de limiter le commerce de ces produits. Ensuite, une réglementation existe déjà concernant ce crime organisé et la deuxième priorité consistera à renforcer ces mesures, notamment, par une meilleure coopération avec les services répressifs tels qu'Europol. Enfin, la collaboration entre les pays d'origine, de destinations et de transits de ces produits sera renforcée. Ainsi, le rôle de l'Union européenne s'en trouvera consolidée. A ce titre, les États membres devront garantir une meilleure prise en charge des animaux vivants confisqués au travers d'aires d'accueil temporaires et de solutions sur le long terme. Par ailleurs, en vue de mettre en œuvre ce plan, un soutien financier sera accordé aux pays d'Afrique.

Ce type de trafic provoque des conséquences tragiques pour la biodiversité, l'économie locale, la sécurité et le développement économique. En effet, l'éléphant et le rhinocéros sont les premiers touchés. A titre d'illustration, le Fonds International pour la Protection des Animaux (IFAW) estime qu'un éléphant est tué toutes les quinze minutes pour son ivoire.

Quelques mois auparavant, la Commission européenne a présenté une étude intitulée « Au-delà des éléments : Éléments d'une approche stratégique de l'UE pour la conservation de la nature en Afrique ». Ce rapport fait état d'une « perte d'espèces sauvages […] a une vitesse effrayante » et met en avant la nécessité de mettre en place de nouvelles stratégies contre ce problème.

Cette démarche de lutte atteindra son sommet lors de la journée mondiale de la vie sauvage, le 3 mars prochain qui aura pour slogan « L'avenue des espèces sauvages est entre nos mains ». A l'occasion de cet événement, ce plan sera examiné en détail durant la conférence de la Haye qui durera trois jours. Présidé par les Pays-Bas, cette conférence « Save Wildlife » portera sur l'exigence d'une meilleure application de la loi en la matière et d'un développement économique des communautés.