La Conférence de Paris sur les changements climatiques fut l’occasion d’une négociation mondiale qui a conduit les Parties à prendre des engagements partagés en matière de réduction d'émission de gaz à effet de serre, ainsi qu'à modifier la trajectoire de leurs politiques publiques pour les années à venir. Cet accord permettrait d'accompagner les pays dans leur transition énergétique et écologique, et de réduire la vulnérabilité des pays aux effets du changement climatique.
Il est nécessaire aujourd'hui d'agir à la fois en faveur du développement et contre le changement climatique. D'un côté, l'accélération du dérèglement climatique menace les progrès de développement partout dans le monde, en particulier dans les pays les plus pauvres. De l'autre, le développement, parce qu'il s'accompagne d'une augmentation de la consommation de ressources naturelles et d'énergies fossiles, menace d'aggraver le dérèglement climatique. Cette réalité place les institutions de développement face à une problématique inédite: il est désormais nécessaire de concilier les besoins de développement avec la contrainte climatique et d'accompagner les pays dans leur transition écologique.
Les actions de lutte contre le changement climatique et ses effets peuvent être réparti en 3 catégories. L'atténuation, c'est à dire la limitation des émissions de gaz à effet de serre. L'adaptation qui consiste à ajuster les systèmes humains, économiques et naturels aux changements engendrés par le dérèglement climatique. Enfin le soutient aux politiques de transition écologique qui visent à accompagner globalement les Etats, les collectivités et territoires ainsi que les grands acteurs économiques dans la mise en place de trajectoires de développement sobres en carbone et résilientes aux effets du dérèglement climatique.
Il s'agit donc de déterminer quels types d'actions seraient financés pour agir contre les changements climatiques.
Il faut promouvoir le développement des énergies renouvelables, développer les technologies propres comme le solaire, l'éolien, la biomasse ou la géothermie. L'enjeu est d'atteindre à court terme ou à moyen terme la parité des coûts avec les filières conventionnelles de production d'énergie.
Afin de favoriser une dynamique de transformation durable au niveau mondial, l'implication des acteurs du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique est un facteur indispensable. Les investissements des entreprises dans le domaine de la lutte contre le changement climatique doit être facilité notamment par des appuis techniques et financiers.
De la même façon, il faut soutenir les Etats et les collectivités locales dans la mise en place de politiques publiques "climat". Il faut initier un soutient budgétaire à des pays intégrant le climat dans leur stratégie de développement tel que l'Indonésie, le Vietnam ou le Mexique. Le financement de "plan climat", nationaux et territoriaux, vise à encourager l'évolution des politiques publiques pour lutter contre le changement climatique. Par exemple, L'agence française de développement soutient le plan climat du Vietnam sous forme d'appuis budgétaire successifs au "Support Program to Respond to Climate Change" piloté par le gouvernement.
En 2050, plus de 70% de la population mondiale devrait vivre dans les villes. L'aménagement sobre en carbone et le développement des transports collectifs urbains est donc un enjeu majeur pour l'avenir. Les villes, en tant que centres de consommation énergétique majeurs, sont à la fois une des principales causes du changement climatique et l'un des principaux vecteurs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Concentrations de population et quartiers d'habitat informel font que les villes sont particulièrement exposées aux effets du changement climatique. L'accompagnement des politiques publiques visant un développement urbain plus sobre en carbone et prenant en compte l'évolution du climat et de ses effets est donc primordiale pour le futur.
La protection des écosystèmes et le soutient à une agriculture moins émissive et plus résiliente au changement climatique est également un terrain d'action pour les politiques à venir. Les territoires ruraux, où les populations dépendent directement des sols et du bon fonctionnement des écosystèmes, seront particulièrement impactés par le changement climatique. Il faut promouvoir l'agro-écologie dans les géographies où cette pratique est pertinente. Cette agriculture permet de limiter fortement les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux pratiques conventionnelles en facilitant l'infiltration des eaux et leur rétention dans les sols, limitant ainsi leur érosion.
Enfin, la gestion des ressources en eau permettra dans le futur de mieux s'adapter au changement climatique. Sur une grande partie de la planète, le changement climatique aura un impact extrêmement sévère sur la disponibilité des ressources en eau. La gestion durable de cette ressource, la protection de sa qualité et la maîtrise de la demande est un enjeu crucial. Il est donc nécessaire de soutenir les projets de gestion de ressource en eau, d'amélioration du rendement de réseaux d'eau, d'augmentation des capacités de stockage de la ressource et d'assainissement des eaux usées dans les pays soumis à un fort stress hydrique.