La Chine a connu un développement rapide pendant des années, toutefois les « brouillards de pollutions » dans les grandes villes comme Pékin et Shanghai met en évidence un problème de pollution. Pendant la réunion de la COP21 à Paris, plus d’une centaine de délégués ont trouvé un accord sur le principe de transparence et une volonté de changement. Les résultats sont encourageants mais l’efficacité d’exécution reste problématique. La Chine, Comme pays de grande population et de développement accéléré, tient un rôle important. Malgré la promesse formulée par le président chinois d’un plus grand engagement pour la protection de l’environnement dans le cadre de la COP21, le mix énergétique chinois pose problème avec des enjeux complexes.

Depuis longtemps, les chinois utilisent principalement le charbon pour leurs besoins énergétiques. Selon le Livre Blanc sur « La situation et les stratégies énergétiques en Chine », en 2006, la Chine a consommé 2,46 milliards de tonnes de charbon, soit 69,4% de la consommation totale en énergie primaire, les autres ressources ont compté pour 30,6%, dans lesquels on retrouve les énergies renouvelables et nucléaires pour 7,2%, par ailleurs la consommation d’essence et de gaz monte un peu.

Les centrales électriques représentent 56% de la consommation finale de charbon. Il est donc le chaînon clé dans la création d’énergie. Les émissions de dioxyde de soufre par les centrales électriques alimentées au charbon représentent plus de 50 % des émissions totales du pays, c’est l'une des principales causes de pollution aux pluies acides. Selon des statistiques pertinentes « le pays émet annuellement plus de 25 millions de tonnes de dioxyde de soufre, avec pour résultat 1/3 du pays souffrant de pluie acide. Ce phénomène représente plus de 100 milliards de yuans de pertes économiques, menaçant directement la sécurité d'une population de 1,3 milliards d’habitant et 1,6 milliards d’acres de terres arables ».

En outre, la production énergétique basée sur le charbon fait porter un lourd fardeau sur le transport, aggravant le problème environnemental. Actuellement, le transport de charbon occupe plus du tiers des capacités de fret ferroviaire en Chine. De plus, la pollution vient non seulement de la consommation finale de charbon mais également de son processus de production. Selon des estimations d’experts, pour produire 1 tonne de charbon, 2,5 tonnes d'eau est détruit. Dans un pays souffrant d’une grave pénurie de ressources en eau, la situation est très grave. Les mines de charbon peuvent également provoquer des affaissements de terrain et la pollution de l’eau. Les gaz résiduels et les déchets peuvent provoquer la silicose. Ainsi, la priorité est à la diminution de la production de charbon afin de pallier au risque de pénurie en eau et réduire la pollution environnementale en Chine. Le développement hydroélectrique est l'un des moyens plus efficaces pour résoudre ce problème.

En fin d’année 2014, le Conseil d'Etat a mis en place « le plan stratégique de développement de l'énergie pour 2014-2020 ». L’optimisation du mix énergétique en Chine repose sur les enjeux suivants : réduire la consommation de charbon, augmenter la proportion de la consommation de gaz naturel, développer fortement les énergies renouvelables comme l'énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie géothermique et de l'énergie nucléaire. D'ici à 2020, la part des énergies non fossiles dans la consommation d'énergie primaire devra atteindre 15 %, le gaz naturel 10 % et la consommation de charbon devra être limitée à 62 % au maximum; le solde de 13% viendra de la production issue de matières pétrolières.

A l’occasion de la COP21, l'importance de la protection de l'environnement retient une attention mondiale, nous espérons que le gouvernement chinois sera en mesure de respecter ses promesses et prendre des actions efficaces pour réorganiser son mix énergétique le plus tôt possible.