La mer, nouveau terrain du renouvelable ?

Alors qu’EDF mène un projet de parc éolien près de Saint-Nazaire des voix s’élèvent contre ce projet, notamment l’ONG des Robins des bois le qualifiant même d’EPR, Réacteur pressurisé européen.

Des enjeux environnementaux
Ce projet permettrait la mise en place, et l’exploitation d’ici à 2018 de 80 éoliennes de 6 mégawatts. La conséquence évoquée, la sécurité maritime dans une zone où la navigation est intense et l’impossibilité de recycler les pales en matériaux composites, les répercussions sur les activités de pêches, en raison de la possibilité d’atteinte de ce projet sur les poissons et les mammifères marins.

La question du démantèlement pose problème. Le projet d’éolien maritime a une durée de fonctionnement prévu pour 25 ans. L’ONG reproche qu’à l’issue de cette période, l’argent exigé pour effectuer le démantèlement soit insuffisant.
Dans ce contexte de transition énergétique il n’est pas sûr que les arguments avancés par l’ONG trouvent un écho favorable. De plus, les pro éoliens maritimes peuvent s’appuyer sur l’expérience. En effet, le Danemark a mis en place en 1991 le premier par offshore au monde. De cette exploitation il n’en ressort pas d’évènement qui pourrait confirmer le risque d’atteinte à la sécurité maritime.

De plus des recherches menées sur l’éolien offshore ont démontré que les zones d’exploitation de l’éolien dans les mers ont tendance à constituer des refuges pour la flore et la faune du fait de l’interdiction de pêche notamment.
En France, un projet de recherche vient d’être lancé près de Nantes sur un site d’expérimentation SEM-REV depuis la fin août 2015, permettant d’effectuer des tests en grandeur nature. D’ailleurs dès 2016, un prototype d’éolienne sera installé. L’enjeu de cette recherche est de comprendre comment réduire les coûts de l’éolien marin, condition à son expansion.

Toutes ces recherches traduisent la volonté de se tourner vers une énergie qui reste encore très peu exploitée. Si en 2012, les énergies renouvelables représentaient 4,6% de la production électrique mondiale, les énergies maritimes ne représentaient que 0,01% soit quasiment rien. Dans l’avenir, ce sont vers ces énergies que l’on devrait se tourner avec les autres énergies renouvelables, telles que le solaire.
L’intérêt pour cette énergie se traduit au niveau institutionnel, en témoigne la création de l’institut France energie Maritime. Un projet de création au sein du CNRS d’un groupement de recherche multidisciplinaire est aussi encourageant.