Les ressources pétrolières estimées dans la région de l’Arctique sont considérables et représenterait, selon l’administration américaine, près de 20 % des réserves mondiales. Mais, l’Arctique est également une région particulièrement vulnérable écologiquement.

Royal Dutch Shell avait été autorisée en 2012 à forer en Arctique mais, suite à la perte de contrôle d’une plateforme pétrolière qui avait nécessité de porter secours aux ouvriers s’y trouvant, l’autorisation avait été retirée par le gouvernement américain en 2013.
Le 11 mai le gouvernement a annoncé qu’il autorisait la société pétrolière à reprendre l’exploration sous réserve de l’obtention de toutes les autorisations administratives nécessaires. En juillet 2015, Shell relançait l’exploration mais n’avait toujours pas l’autorisation du Bureau américain de la sécurité et de l’environnement de creuser dans les couches pétrolifères sous-marines car la société n’avait pas l’équipement de sécurité requis.
Désormais, c’est chose faite.

Les associations de défense de l’environnement critiquent fortement l’exploitation industrielle de cette région et en particulier l’exploration pétrolière. En effet, les conséquences d’un accident pétrolier seraient catastrophiques en particulier car il s’agit d’une zone aride dans laquelle il est difficile d’intervenir. Même en l’absence d’accident, cette exploitation est critiquée car l’environnement de l’océan Arctique est fragile.

Pour convaincre les sociétés pétrolières, ces associations et en particulier Greenpeace souligne l’incohérence de cette exploitation. En effet, rechercher du pétrole dans cette zone est très couteux : Shell a déjà investi plus de 7 milliards de dollars et n’a toujours pas trouver de pétrole. Cette exploitation a donc un véritable enjeu financier pour la société puisqu’il s’agit de rechercher un retour sur investissement.
Par ailleurs, les expéditions ne peuvent être faites que sur une très courte période pendant l’année, pendant trois mois l’été car le reste de l’année le climat rend impossible le travail dans la zone.

La décision de Barack Obama est très critiquée, notamment suite à l’engagement des Etats-Unis dans le cadre de la COP 21. D’ailleurs, Hillary Clinton désapprouve cette autorisation et a affirmé que "compte tenu des connaissances actuelles, le risque ne vaut pas la peine de forer".

Greenpeace a lancé une pétition pour sauver l’arctique et dénoncer son exploitation industrielle https://www.savethearctic.org/fr.