La Conférence de New York du 23 septembre 2014

Le sommet de New York a marqué le début de la ligne droite avant la conférence de Paris, qui aura lieu de novembre à fin décembre 2015.
L’objectif de ce sommet était de démontrer aux Etats et aux industriels qu’une transition vers une société à bas carbone est possible sans amputer ni la croissance économique, ni les profits du secteur privé. Les messages étaient adressés au secteur de l’agriculture, des villes, la forêt, le transport ou encore la finance. Par ailleurs, la conférence de New York a été le lieu où de très belles annonces qui engagent le secteur privé ont été tenues. Ces annonces concernaient notamment la forêt, en ce qui concerne l’arrêt de la déforestation programmée pour 2030, l’agriculture dont le développement est promis pour 500 000 petits agriculteurs. De même, des annonces concernaient la réduction des gaz à effet de serre à courte durée de vie, s’agissant du méthane.
Cela étant dit, ces annonces ont été prises sans qu’aucune règle contraignante n’ait été prise pour garantir la réalisation de ces promesses. L’ONU compte malheureusement sur l’engagement volontaire des industriels et du secteur financier ainsi que sur une auto régulation du marché.
Par ailleurs, une fois n’est pas coutume, le président des Etats unis Barack Obama reconnaît la responsabilité de son pays dans le réchauffement climatique, la Chine promettant d’atteindre un pic d’émissions carbone « d’ici peu » pour ensuite enclencher sa croissance.

La Conférence de Lima au Pérou

C’est la vingtième conférence (COP-20) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Elle s’était tenue à Lima (Pérou) entre le 1er et le 14 décembre 2014.
La Conférence de Lima prépare l’accord international permettant d’éviter le réchauffement de la planète de plus de 2° C. Pour préparer cet accord, il fallait une feuille de route dont la Conférence de Lima était l’objet. La COP 21 devait donc définir des règles claires sur le contenu des engagements dans le futur accord de Paris. Ainsi, l’engagement qui a été pris est qu’en 2015, chaque pays communique ses « contributions », représentant le niveau de gaz à effet de serre, considéré comme le responsable du changement climatique, qu’il s’engage à atteindre.
En outre, les pays en développement ont aussi négocié pour que soit inclus le « principe de responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives » dans l’accord final. Le but est de pousser les pays dits pollueurs historiques à s’engager différemment des pays en pleine croissance. Toutefois, les pays n’ont pas réussi à obtenir des précisions sur les canaux de financement des 100 milliards de dollars d’aide par an promis à partir de 2020, délai décidé lors du sommet de Copenhague.

La Conférence de Genève du 13 février 2015

Dans la continuité de la préparation de la COP 21 à Paris, la Conférence de Genève s’est tenue le 13 février 2015 à Genève (Suisse). Les négociations ont commencé formellement en Allemagne, à Bonn, en juin. L’objectif à Genève était de permettre à chacun de ces 195 pays d’inclure des amendements ou textes qui serviraient de base de discussion à Paris. La conférence avait pour mandat d’adopter « un protocole, un autre instrument juridique ou un résultat convenu ayant force de loi en vertu de la Convention, applicables à toutes les parties », qui sera mise en œuvre à partir de 2020.
La première impression qui est sortie de cette conférence est que le texte adopté est beaucoup plus volumineux qu’escompté. En effet, d’un texte initial à 38 pages, la Conférence de Genève a abouti à un projet développé sur 86 pages et relatant des propositions antinomiques émanant d’Etats antinomiques. Ainsi, entre les Etats industrialisés soucieux que l’exigence des réductions des émissions de gaz à effet de serre, s’applique, autant à leur égard qu’à celui des Etats en développement, ces dernières ont exigé des contreparties financières ainsi qu’un engagement ferme, à la charge des premières.
Les Etats devront communiquer avant la COP21 leurs engagements en matière de lutte contre les changements climatiques.

Sendai, 13 mars 2015

La conférence de Sendai constitue la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe s’est tenue à Sendai, au Japon. La conférence a réuni 187 pays membres des Nations unies. La conférence a adopté un premier accord important vers le développement pour l’après 2015, un nouveau cadre de réduction des risques de catastrophe qui vise à réduire considérablement les pertes en vies humaines et les dommages matériels causés par les catastrophes naturelles d’ici à 2030. La conférence de Sendai a aussi adopté les « engagements volontaires des parties prenantes ».
Pour garantir une cohérence des engagements, les Etats membres ont recommandé l’Assemblée générale de l’ONU de créer un groupe de travail d’experts intergouvernementaux chargés de définir des indicateurs pour mesurer le degré de réalisation des nouveaux objectifs.

COP21, du 30 novembre au 11 décembre 2015

La conférence de Paris terminera les conférences sur le climat entamées depuis celle de New York. Elle va réunir des représentants de 195 Etats, ainsi que des ONG, des scientifiques, des entreprises et d’autres membres de la société civile. La Conférence a pour objectif de parvenir à un accord sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement climatique à moins 2°C. Cet accord devra entrer en vigueur en 2020, à la fin de l’extension du protocole de Kyoto.



BIBLIOGRAPHIE :

http://refedd.org/geneve-nouvelle-etape-la-cop21/
http://www.sciencesetavenir.fr/decryptage/20141216.OBS8024/climat-l-accord-de-lima-decrypte.html
http://www.humanite.fr/climat-que-faut-il-retenir-du-sommet-de-new-york-553012
http://www.la-croix.com/Ethique/Environnement/A-Lima-les-negociateurs-sur-le-climat-sauvent-la-face-2014-12-14-1253518
http://www.un.org/press/fr/2015/iha1361.doc.htm
http://www.la-croix.com/Ethique/Environnement/L-agenda-des-conferences-sur-le-climat-2014-2015-2014-12-17-1255063#