L’association Générations Futures, agréée par le ministère de l’Ecologie, est spécialisée sur la question des pesticides et plus particulièrement en matière de risques sanitaires et environnementaux associés à ces produits chimiques et sur les alternatives à leur utilisation. Afin de dénoncer les impacts négatifs de l’exposition aux pesticides, l’association a décidé de réaliser le 5ème volet de l’enquête EXPPERT 5 : Exposition aux Pesticides PERTurbateurs Endocriniens.

Afin de mettre en avant la nécessité d’agir de manière urgente en menant des actions préventives dans le domaine des perturbateurs endocriniens, toxiques pouvant compromettre le développement du fœtus et du jeune enfant même à faibles doses, l’association Générations Futures a décidé d’analyser des salades, quatrième légume le plus consommé en France. Ce choix ne s’est pas opéré par hasard : la salade fait partie des légumes dans lesquels on retrouve le plus de résidus de pesticides comme l’affirme le plan de surveillance publié en 2013 par la DGCCRG. En effet, sur tous les échantillons de salades testés, près de 58% des échantillons présentent des résidus de pesticides. A ce constat, s’ajoute le fait que selon l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (ESFA), 36% des laitues contiennent plusieurs types de résidus de pesticides (entre 2 et 13) et donc certains sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens.

Selon les résultats de l’enquête EXPPERT 5, 80,65 % des salades testées (25 sur 31) contiendraient au moins un résidu de pesticides. Cependant, 77,41% des salades contenaient plusieurs résidus de pesticides (24 salades sur 31). 29 des salades testées sont d’origine française, les deux autres d’origine espagnole et italienne. Seuls 6 échantillons de salade sur 31 ne contenaient aucun résidu de pesticides ce qui correspond à 19,35%.

Alors que le pesticide DDT est interdit depuis 1971 en France, des traces de cette substance ont été retrouvée sur 2 échantillons. Au total, 5 salades contiennent une matière active interdite ou interdite d’usage.

Par cette enquête, l’association Générations Futures a souhaité alerter la population « sur les multiples expositions auxquelles est soumise la population en général ». Elle souhaite que le Gouvernement français fasse « de l’élimination à terme de tous les perturbateurs endocriniens de notre environnement un axe majeur de sa politique de santé environnementale afin de protéger les enfants nés ou à naître ». Pour se faire, la France doit également se montrer « très ferme envers la Commission Européenne qui, sous la pression de l’Allemagne et de l’Angleterre, voudrait limiter tout bonnement et arbitrairement la définition des perturbateurs endocriniens ».

Sources :

http://www.actu-environnement.com/ae/news/enquete-generations-futures-pesticides-salades-25312.php4

Enquête EXPPERT 5