La COP 21, Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à aura lieu à Paris - du 30 novembre au 11 décembre 2015 et réunira les délégations de 195 pays. Les pays terminent de présenter chacun à leur tour leurs engagements d’ici à 2030 pour le climat. Les pays africains ne sont pas en reste.

Déjà quinze pays (sur 54) africains ont annoncé leurs engagements dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La date limite pour annoncer les engagements auxquels ils sont prêts à consentir est le 1er octobre afin de préparer les débats et inciter la prise de mesures concrètes.
Le projet le plus ambitieux vient des Comores dont la situation insulaire fragilise grandement sa situation.
La Tunisie est également ambitieuse en proposant une réduction de 41% ses émissions de gaz à effets de serre (GES) d’ici à 2030, talonnée par L’Erythrée qui ambitionne une réduction de 39%. La stratégie de la Tunisie pour y parvenir est de se concentrer sur le secteur de l’énergie.
Pour l’Érythrée, Madagascar, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Mauritanie se sont pour leur part engager pour des réductions allant de – 15 à – 40% de réduction.
Le Ghana a assuré une réduction de 15% de ses émissions de GES d’ici à 2030, Madagascar s’est aligné sur ce même pourcentage pour 2030, en misant sur la reforestation de ses terres.

La Côte d’Ivoire propose une réduction de 28% des émissions GES s’appuyant sur plusieurs actions. En augmentant la part des énergies renouvelables dans son mix électrique à 16 %. Elle propose en parallèle une meilleure gestion de ses forêts par l’arrêt de la déforestation et de la détérioration de ses forêts.
La Guinée équatoriale et la Mauritanie estiment leur réduction autour de 20% sans apporter de mesures concrètes. Pour ces deux pays la mise en œuvre d’actions concrètes reposent sur l’aide internationale.
L’Algérie en misant sur ses ressources propres, propose un engagement de 7% d’ici à 2030. Si l’engagement est mince, il est évalué à la hausse (22%) en cas d’aide internationale.

On constate pour tous les pays cités précédemment que l’apport d’une aide extérieure est nécessaire et conditionne un investissement plus prononcé des États dans la réduction des GES. La Tunisie compte sur un financement extérieur de près de 20 milliards de dollars, le Ghana estime sa capacité à réduire ses émissions de GES de 45% en cas d’une aide extérieure, Madagascar a besoin d’un soutien pour assurer sa reforestation. Pour sa part, l’Érythrée plafonne sa réduction à 80% d’émission de GES en cas d’aide extérieure.
Ce constat illustre une réalité, le besoin d’argent pour aider un continent investi dans la question du réchauffement climatique, surement parce qu’il est le plus touché.
Pour répondre à ce besoin d’investissement, une source de financement est constituée par une entité de l’ONU, le Fonds vert pour le climat. Dotée de 10 milliards, c’est un financement réel mais qui demeure insuffisant pour répondre à toutes les attentes.

La COP 21 sera aussi le siège de négociations des pays africains notamment pour l’obtention de financements supplémentaires pour lutter contre le changement climatique.
Il reste enfin la question de l’utilisation de ce financement. Va-t-il servir à l’atténuation du changement climatique, dans une visée non pas recul mais de statu quo ou servir à l’adaptation tournée vers le progrès. Cela va constituer un des enjeux de la COP 21