La toxicité de cette molécule sur le corps humain et son écotoxicité sont en débat, mais le modèle animal pourrait avoir des effets transgénérationnels même pour de très faibles niveaux d'exposition in utero, avec dans le cas des souris un effet comportemental pouvant être observé sur 4 générations. Le bisphénol A était très utilisé pour la fabrication des biberons interdit en 2010 en France et plus généralement en 2012 prévoyant « la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement, contenant ou ustensile comportant du bisphénol A et destiné à entrer en contact direct avec des denrées alimentaires ». Cependant, cette loi précise que le Gouvernement, après avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail peut autoriser « la reprise de ces opérations ».

Ainsi Plastics Europe, l'organisation de lobbying regroupant les principaux fabricants européens de matières plastiques a saisi Conseil constitutionnel et le Conseil d'État en juin dernier, et attaqué la loi au nom de la « liberté d'entreprendre », la jugeant non conforme aux droits et libertés tels que garantis en France par la Constitution, en déposant une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

Le verdict rendu le 17/09/2015, annonce l’autorisation à l’exportation du au fait que ces mesures s’appliquent à d’autres pays où ces contenants demeurent autorisés.
Les avis européens et français sur le bisphénol A, respectivement publiés par l’EFSA et l’ANSES s’opposent radicalement. Si la première juge que le bisphénol A ne pose pas de problème sanitaire majeur au niveau d’exposition de la population, la seconde justifie clairement l’interdiction. Pour les toxicologues, l’avis de l’EFSA, agence souvent mise en cause pour ses conflits d’intérêt, n’a pas de valeur scientifique.



Sources:
http://www.journaldelenvironnement.net
https://fr.wikipedia.org