Edmond Alphandery, l’ancien ministre des finances français, a déclaré vouloir construire une Aire urbaine de croissance verte et de développement durable dans la région de Sanxia (cette région se situe au milieu de la chine, notamment connue pour le barrage des Trois-Gorges ). Le 16 septembre, il a participé à la conférence internationale de la zone économique du fleuve Yangtze au cours de laquelle il a affirmé que la région de Sanxia avait toutes les raisons de développer une aire urbaine de croissance verte sachant qu'elle regorge de ressources hydrauliques. L'incitation à réduire les émissions de carbone dans cette zone étant primordiale, il a proposé la mise en place d'une taxe carbone visant à décourager les comportements polluants sur la base "pollueur/payeur". De ce fait, les entreprises industrielles voulant se déplacer dans cette région, devront maintenant considérer le coût d’évacuation des gaz. A noter que cette "taxe carbone" a déjà été appliquée dans la province de British Columbia au Canada, générant de nombreux effets positifs. Ce sujet sera également discuté dans la conférence de Paris sur le climat (COP21) qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015.

Pour l’instant, la Chine a institué des frais et des impôts supplémentaires pour les pollueurs : Article 43 de la nouvelle loi chinoise sur la protection de l’environnement : Les entreprises, les institutions publiques, les autres entreprises d'exploitants qui polluent doivent payer les frais engendrés par la pollution, conformément aux dispositions pertinentes de l’État. Les Redevances de pollution perçues seront utilisées exclusivement pour la prévention de la pollution de l'environnement ainsi que pour le contrôle. Elles ne seront ni retenues, ni détournées ou détournées à d'autres fins par toute entité ou individu. Les redevances de pollution ne concernent pas ceux qui sont assujettis à l'impôt de protection de l’environnement.

Mais la mise en application de la taxe carbone en Chine n'est pas chose facile. Effectivement, elle ralentirait la croissance économique, et le gouvernement chinois ne pourrait pas se le permettre vu le taux de chômage en constante évolution et une potentielle crise économique.

Ainsi, même si elle affirme un développement durable et vert, la Chine devra conjuguer enjeu environnemental et enjeu économique. La priorité est donc de limiter la diminution du PIB (0.8% selon les recherches d'une agence économique) en cas d'application d'une taxe carbone.


Références:
http://www.tanpaifang.com/tanshui/2014/1114/40110.html
https://www.chinadialogue.net/article/show/single/ch/4742-China-s-carbon-tax-is-very-real