La fracturation hydraulique, qui permet d'exploiter des gisements de gaz naturel, pourrait poser un risque pour les sources d'eau potable du fait de l'existence de conduits souterrains naturels, selon une étude publiée lundi 9 juillet aux Etats-Unis.
L'étude, publiée dans les Annales de l'Académie nationale des sciences (PNAS), a été réalisée sur la base de 426 prélèvements d'eau effectués dans le nord-est de la Pennsylvanie, à proximité d'un gisement schisteux baptisé Marcellus. Les chercheurs n'ont constaté aucune contamination provenant directement des activités de fracturation.

La fracturation hydraulique consiste à injecter à haute pression de l'eau mélangée à du sable et à des produits chimiques pour fracturer les formations rocheuses du sous-sol et en extraire le pétrole et le gaz qui y sont emprisonnés. L’eau injectée contient des additifs chimiques afin de libérer le gaz prisonnier de la couche rocheuse. Cette technique est accusée par les écologistes de polluer les nappes phréatiques et l'air. Cet ajout artificiel d'eau dans les sous-sols modifie la pression sur les lignes de faille, causant des glissements qui font trembler la terre. Or, les risques de l'exploitation de gaz de schiste prennent une allure très concrète en Oklahoma.

L'Oklahoma compte 4500 puits dans lesquels sont réinjectées les eaux usées de la fracturation hydraulique, dont 3200 opèrent quotidiennement Les grandes plaines de l'Etat, qui subissaient jusqu'à récemment seulement deux séismes par an, en éprouvent désormais deux par jour. Avec une coupable toute désignée: la fracturation hydraulique pour récupérer des hydrocarbures. Situé en plein milieu des Etats-Unis et bien loin des principales failles géologiques, l'Oklahoma a enregistré 585 séismes de magnitude d'au moins 3.0 sur l'échelle de Richter en 2014.
Cette technique d’extraction de matières premières constitue donc un problème très important de sécurité puisque cette technique est à l’origine de modification de pression souterraine qui potentialise l’apparition de séismes. A cela s’ajout le risque environnemental très important de cette extraction puisque les gaz issus de cette technique sont des gaz à effet de serre très puissant, et peuvent être à l’origine de cancer.

Il semble donc que l’exploitation du gaz de schiste constitue un risque de sécurité et de santé publique et demande donc la création de règlementations et d’infrastructures importantes dans le but de protéger les habitants risquant d’en subir les conséquences.