La valorisation des biodéchets a été présentée, le 23 septembre 2015 à Nantes dans le cadre des Assises des déchets. Les 13e Assises des Déchets ont eu lieu les 23 et 24 septembre 2015 à la Cité des congrès de Nantes: la question de l'économie circulaire, les innovations techniques ,utilisation efficaces des ressources, toutes les questions au cœur des enjeux de la gestion des déchets ont été abordé.

La valorisation des déchets s'appelle également revalorisation (« cycling » ).Elle désigne l'ensemble des opérations effectuées sur un objet inutile afin de le rendre à nouveau utile. La valorisation permet de réaliser : un nouveau matériau, de nouveaux produits , de nouveaux emplois.
Après la collecte les déchets triés à la source, les déchets se classent en deux catégories : les déchets organiques biodégradables vont au compost ou la méthanisation, et les déchets non fermentescibles devront subir un traitement spécial. Cette pratique permet, en effet, de traiter séparément les biodéchets du reste des ordures ménagères résiduelles en propre et, ainsi, d’obtenir un compost de très bonne qualité.

La transition énergétique prévoit de généraliser leur tri à la source en 2025 avec la collecte séparée, mais également les composteurs.

L’objectif fixé au niveau national est d’augmenter la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière, notamment organique, en orientant vers ces filières de valorisation 55 % en masse des déchets non dangereux non inertes en 2020 et 60 % en masse en 2025.

Les acteurs premiers de la valorisation sont les collectivités locales , c'est leur rôle de concevoir des filières de traitement et de gestion des déchets. Elles doivent trouver des ouvertures pour la valorisation des biodéchets.

Les entreprises impliquées dans la production de matériaux, dans la construction, déconstruction, rénovation, de bâtiments et de chantiers de travaux publics doivent également améliorer le tri et la valorisation de leurs déchets pour atteindre une performance en termes de valorisation matière de 70 % en 2020, conformément aux objectifs européens.

«Nous collectons séparément les biodéchets des ménages en porte-à-porte depuis 2002. Cela représente 8.000 tonnes par an, à partir desquelles nous produisons 2.600 t de compost, intégralement vendu à des agriculteurs, dont des maraîchers bio», assure Odile Robert, directrice de la gestion et de la valorisation des déchets de la communauté d’agglomération de Lorient.

Le législateur a introduit la notion de biodéchet et notamment l'obligation pour les "gros producteurs" ou détenteurs à compter du 1er janvier 2012 de mettre en place un tri et une valorisation de ces déchets selon l'Article L 541-21-1 du Code de l’environnement. La définition de la catégorie « biodéchets « est fixée à l’article R.541-8 du code de l’environnement dans sa rédaction issue du décret n° 2011-828 du 11 juillet 2011 :

"Biodéchet : tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine issu notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires".

La valorisation des biodéchets en compost est gérée sur des sites spécialisés et agréés qui mettent en œuvre et contrôlent toutes les étapes de la transformation.

Cependant , il faut faire attention il ne faut pas développer une filière industrielle de méthanisation au détriment de la prévention et de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il faut trouver le juste équilibre, et la prévention demeure avant tout. Laura Chatel, chargée de mission Territoires pour l’association Zero waste France met en avant le danger «des méthaniseurs qui ont le même défaut que les incinérateurs. Ils ont besoin d’une qualité suffisante de biodéchets pour être rentables et bien fonctionner sur le plan technique».

Les collectivités regroupées autour du réseau Compostplus (réseau national pour la valorisation des biodéchets) pratiquent au quotidien depuis des années, et cela fonctionne.
L'implication des élus est absolument nécessaire comme tout changement impactant les services aux usagers, le portage politique constitue un levier essentiel de réussite du projet.

La valorisation des biodéchets constitue un levier pour augmenter le taux de valorisation des collectivités.

Les performances des collectivités engagées sont bien supérieures à la moyenne nationale et ont déjà dépassé les objectifs 2015 du Grenelle fixés à 45 %.