I- Un contexte favorable au développement des énergies renouvelables

Le Maroc, un pays de l’Afrique du Nord, dont la demande énergétique a augmenté en moyenne de près de 6% au cours des dernières années, en particulier, la demande en électricité n’a jamais été aussi importante, puisqu’elle connait une hausse de 8% par an. Cette forte demande en énergie est due principalement à la croissance de l’activité économique, à l’industrialisation, à la croissance démographique ainsi qu’à la hausse du niveau de vie.
Face à la montée en puissance des classes moyennes, et l’augmentation de leurs besoins en énergies (Climatisation, électroménager, produits High Tech), la demande en énergies progresse d’un taux annuel de 8%, et comme le Maroc est un pays dépourvu d’énergies fossiles qu’il importe en quasi-totalité, une solution alternative s’imposait alors.
Il faut rappeler que Il ya 20 ans de cela seul 15% du territoire marocain était connecté au réseau électrique. En 1994, le Royaume avait lancé un plan d’électrification rural global, et cela en implantant deux lignes de 700 mégawatts provenant d’Espagne. Actuellement plus de 98% du Royaume est électrifié.
L’intérêt que porte le Maroc aux énergies renouvelables ne date pas d’hier, il s’est tout d’abord manifesté par la création du Centre de Développement des Énergies Renouvelables (CDER) en 1982, devenu par la suite l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité Énergétique en 2010(ADEREE).
Le Roi Mohammed VI avait alors fixé un nouveau cap pour 2009, priorité au renouvelable, ainsi 6000 mégawatts prévus, seront divisés à parts égales entre l’hydraulique, le solaire et l’éolien, dans le but d’atteindre 42% du mix énergétique à l’horizon 2019. Comme les investissements dans les barrages est une opération déjà lancée et que l’investissement dans le photovoltaïque prend du retard en raison du prix élevé du kilowattheure, c’est sur l’éolien que se concentrent tous les efforts.
En effet, sur le site de Tarfaya, un parc éolien de 300 mégawatts a vu le jour, c’est le plan grand parc en Afrique. Cette ville située à 20 kilomètres de l’océan atlantique, accueillera pas moins de 131 turbines de 80 mètres de haut, elles sont développées en collaboration entre l’opérateur NAREVA, filiale de la Société Nationale d’investissement et du français GDF Suez, ce site va fournir de l’électricité à 1.5 millions de marocains, l’équivalent d’une ville comme Marrakech.



II- Une loi qui encourage la politique énergétique


Le Royaume du Maroc ne subventionne pas l’éolien, il a décidé de libéraliser la production et la commercialisation des énergies renouvelables, ainsi une nouvelle loi voit le jour, la loi 13-09 qui répartit les rôles entre les opérateurs privés et l’Office National d’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), les premiers se chargeront d’implanter les éoliennes et de prospecter les clients, tandis que l’ONEE, se chargera d’acheminer l’électricité.
La loi de 2013 donne le droit à un exploitant, de produire de l’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables pour le compte d’un consommateur ou un groupement de consommateurs raccordés au réseau électrique national de moyenne tension (MT), haute tension (HT) et très haute tension (THT), au Maroc ou à l’étranger, dans le cadre d’une convention par laquelle ceux-ci s’engagent à enlever et à consommer l’électricité ainsi produite exclusivement pour leur usage propre.
Toute installation de production d’énergie à partir de sources renouvelables est soumise à un régime soit d’autorisation ou alors de déclaration.
La loi 13-09 donne plus d’avantages par rapport au programme qui la précède, appelé EnergiPro et cela en ce qu’elle :
- ouvre l’accès aux consommateurs raccordés en MT, alors que EnergiPro donnait accès seulement aux consommateurs raccordés en HT et THT.
- Il n’y a plus de limitation sur la puissance installée, alors que sous EnergiPro le plafond était fixé à 50 MW.
- Elle donne la possibilité d’exporter l’électricité produite.



III- Des efforts récompensés

Le Maroc a fini par être récompensé pour son investissement dans le renouvelable .En effet, il vient de remporter le prix 2015 de la Conférence des Nations Unis sur le Commerce et le Développement (CNUCED).
Le Royaume s’était fixé comme objectif de fabriquer 42% de son électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2020, pour ce faire il a installé des parcs d’éoliennes dans les régions les plus ventées du pays. Il a construit un énorme ensemble de panneaux solaires près de la ville d’Ouarzazate.
Grace à ces investissements, une économie de 2,5 million de tonnes de pétrole par an sera réalisée, et par conséquent le royaume va réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de Carbonne dans l’air à hauteur d’environ 9 millions de tonnes par an.
L’expérience du Maroc reste unique en son genre en Afrique du nord, qui on espère va inspirer les autres pays qui sont dotés d’un climat, très favorable au développement des énergies renouvelables.

Sources :
http://www.afrik.com/energies-renouvelables-le-maroc-prime-pour-sa-politique
http://www.massolia.com/politiques/energies-renouvelables-le-maroc-recompense-par-la-cnuced/
http://www.paperblog.fr/7620474/energies-renouvelables-le-maroc-recompense-par-la-cnuced/