L'Assemblée nationale a voté mercredi 18 mars 2015 la création de l'Agence française pour la biodiversité (AFB), élément fondamental du projet de loi sur la biodiversité de la ministre de l'écologie Ségolène Royal, actuellement examiné à l'Assemblée nationale.

Les députés ont apporté une première série de retouches lundi 16 mars 2015 au projet de loi sur la biodiversité, examiné à partir de lundi par l'Assemblée nationale. Les six premiers articles du projet de loi sur la biodiversité ont été votés et 23 amendements adoptés.

L'Agence française pour la biodiversité devra étudier pour une meilleure préservation des espaces naturels, de la faune et de la flore ainsi qu'une action plus effective de l'Etat. La création de cette Agence avait été garantie par le Président de la République lors de la première conférence environnementale en 2012, cette promesse de François Hollande est parrainée par l'astrophysicien Hubert Reeves.

L'Agence française pour la biodiversité sera le deuxième opérateur de l'Etat en matière d'environnement: on compte déjà l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Le budget alloué pour l'Agence française de la biodiversité sera de 226 millions d'euros, plus également 60 millions tirés des investissements d'avenir pour des projets liés à l'eau et à la biodiversité. Elle sera également chargée d'un appui technique et financier, d'une gestion des parcs naturels marins et de la police de l'eau, d'une action internationale, de recherche et communication.


La création de cette Agence protégera la faune et la flore que possède la France .En effet; la France a une biodiversité extrêmement diversifiée. Cependant énormément d'espèce sont menacées en raison du braconnage, de la surexploitation , de la pollution et surtout du changement climatique. La France se classe ainsi au sixième rang des pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces animales et végétales en danger au niveau mondial après d'autres pays comme l'Equateur, la Malaisie, les Etats-Unis, l'Indonésie et le Mexique.

Le comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris ont crée une liste rouge recensant les espèces menacées: 21 % des espèces sont classées « en danger critique », « en danger » ou «vulnérables ».

C'est le cas pour 9 % des mammifères terrestres et, dont certains ont même été totalement rayés de la carte comme la baleine des Basques. Le même classement s'applique à 27 % des oiseaux nicheurs. Dans les territoires ultra-marins, où la biodiversité est particulièrement riche ils abritent 96 % de la faune invertébrée et 97 % des plantes spécifiques à la France , 15 % des espèces sont en danger.


L'Agence française de la biodiversité regroupera à compter de 2016 les 1 200 agents de quatre organismes existants : l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), l'Atelier technique des espaces naturels, l'Agence des aires marines protégées et les Parcs nationaux de France. Par contre, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) tout comme l'Office national des forêts (ONF) n'est pas impliqué dans cette agence, au grand regret d'associations.


Le président du conseil d'administration sera désigné par le président de la République, au sein et sur proposition du conseil. L'Assemblée poursuit jusqu'à jeudi l'examen des autres dispositions du projet de loi.

Ségolène Royal, la ministre de l’écologie souhaite " « Créer une nouvelle harmonie entre la nature et les humains. ». La France à une forte ambition à protéger sa biodiversité afin de la protéger. Ce texte annoncé en 2012 par le Président de la République a été seulement présenté en mars 2014 par Philippe Martin, le prédécesseur de Mme Royal, puis examiné en commission développement durable de l’Assemblée en juin. Les associations environnementales ne cachent pas leur satisfaction

C’est l’esprit du « principe de solidarité écologique » qui sera introduit dans le code de l’environnement il « appelle à prendre en compte, dans toute prise de décision publique ayant une incidence sur l’environnement, les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés ».

Le texte transpose aussi dans le droit français le protocole de Nagoya, ratifié par 59 pays et entré en vigueur en octobre 2014, sur l’accès aux ressources génétiques.


Le principe de zéro perte est l'objectif de cette Agence française pour la biodiversité. La France se doit de protéger sa biodiversité qui fait toute sa richesse.