A l'arrivée des Aborigènes, l'Australie était peuplée par des animaux géants tels que le diprotodon, un wombat de la taille d'un rhinocéros et le kangourou géant, plus grand que l'homme. En Australie, il y a 50.000 à 60.000 ans, l’arrivée des premiers hommes a entraîné la disparition d’une partie de la grande faune. A l'heure actuelle, l'Homme contribue de plus en plus à la disparition de la faune.

Une récente étude, intitulée "Déclin et extinction des mammifères australiens depuis la colonisation européenne", publiée dans la revue de l’Académie Américaine des Sciences, dresse un terrible tableau. En Australie, l’impitoyable disparition des mammifères illustre un sordide état des lieux.

Dans certaines régions du continent australien, 80% de kangourous et koalas, symboles emblématiques du pays, ont disparu au cours des dix dernières années, selon le New Zealand Herald.
Ces disparitions sont font partie des plus conséquentes que l'Australie n'ait jamais connu. En 200 ans, plus de 10 % des 273 espèces de mammifères terrestres se sont éteintes. Parmi elles, on peut citer comme exemple le loup de Tasmanie, le bandicoot ou le kangourou-rat du désert. Les auteurs de l’étude, chercheurs de l’université Charles Darwin en Australie, estiment que une à deux espèces devraient s’éteindre chaque décennie à venir.

L’Australie a développé une faune exceptionnelle. "La faune de mammifères terrestres australiens est la plus spécifique au monde", vantent les auteurs de l’étude, 90 % des 316 mammifères terrestres recensés en Australie vivent uniquement dans ce pays. Toutefois, cette époque semble révolue. En effet, l’extinction de ces mammifères terrestres y est plus forte que nulle part ailleurs.

"La perte des mammifères australiens est due principalement aux espèces introduites, en particulier le chat et le renard européen", selon l’enquête des chercheurs de l'université de Charles Darwin. "Les chats ont été introduits pour chasser les souris, les renards pour pratiquer un sport de chasse anglais", explique John Woinarski, responsable de l’étude. L'introduction des chats et des renards n'a pas produit les effets escomptés, les mammifères ayant disparu ou étant en déclin sont de petite taille, pèsent entre 3,5 g et 5,5 kg et vivent près du sol ce qui en fait des proies idéales pour les animaux introduits. Les gestes de l'homme sont la source de ces disparitions, l'Australie qui avait une biodiversité des les plus riches de la planète voit son originalité et sa rareté disparaitre et cela à cause de l'homme qui est au centre de tout ce bouleversement écologique.

Comme raison invoquée, il est probable que les fréquents incendies puissent être à l’origine du déclin des mammifères australiens. "Ce n’est pas un facteur aussi important que la prédation, mais nous pensons que ces deux éléments sont liés" explique John Woinarski chercheur de l’université Charles-Darwin. Les zones dévastées par les incendies n'offrent plus de refuges pour les petits animaux, proies préférées pour les chats sauvages et les renards.

Les chercheurs réfléchissent à d'éventuelles solutions afin de sauver les espèces en voie de disparition. Une des solutions éventuelles consisterait à isoler les espèces en danger sur une île afin de les mettre à l’abri des chats et renards, étant donné que cette expérience a été menée auparavant et s'est avérée relativement concluante. Il faut éradiquer les prédateurs invasifs et c'est pour cette raison que l’Australie teste un nouveau poison contre les chats. Des programmes de conservation devraient d'ici peu voir le jour : le meilleur moyen de combattre cette menace serait de réduire le nombre d'animaux qui entrent en concurrence avec ces espèces de l'Australie en les privant ainsi de nourriture et d'eau indispensables à la survie. Combattre davantage les incendies pourrait permettre de retarder voire éviter l'extinction desdites espèces.

Des solutions sont explorées afin que l 'Australie ne perde pas toute sa faune, l'humain tente de réparer ses fautes. L'Homme a tenté d'harmoniser la faune et le résultat a été totalement contraire au résultat escompté : dégradation de la faune avec des interventions humaines ayant mis en périls des espèces qui faisaient la beauté de l'Australie.