Environ 6 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France alors que l’agence humanitaire World Food Programme dénombre environ 805 millions de personnes souffrant de faim dans le monde.

Réduire nos déchets alimentaires devient donc l’affaire de tous, car ce gaspillage alimentaire cause un grave préjudice aux ressources naturelles dont dépend l’humanité pour se nourrir.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), ce gaspillage alimentaire serait lié au comportement des consommateurs, associé à un manque de communication dans la chaîne d’approvisionnement : ceux-ci étant trop influencés par les dates limite de consommation (DLC) et les dates limites d’utilisation optimale (DLUO).

C’est ainsi qu’en France, le Sénat a annoncé par une décision du 17 février 2015 la suppression de la date limite d’utilisation optimale sur les produits alimentaires non périssables.

La ministre de l’Environnement, Ségolène ROYAL, salue une telle mesure car la confusion entre la date limite d’utilisation optimale et la date limite de consommation conduit trop souvent le consommateur à jeter des produits encore consommables.

En octobre 2014, le Premier ministre Manuel Valls avait déjà missionné Guillaume Garot, alors ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire et député PS de la Mayenne, en vue d’émettre des propositions permettant d’atteindre les objectifs de diminution de 50% du gaspillage alimentaire en France d’ici à 2025, conformément au Pacte National de lutte contre le gaspillage alimentaire.

Le 3 mars prochain, le projet de loi sur le gaspillage alimentaire adopté par l’Assemblée Nationale, et examiné par le Sénat fera ainsi l’objet d’un vote solennel.

Toutefois, ce projet de loi initié par le député Bruno LE ROUX ne fait pas l’unanimité auprès des associations. En effet, les députés Jean-Pierre Decool et Frédéric Lefebvre défendent leur amendement obligeant les supermarchés à céder leurs invendus à des associations d’aide alimentaire. Or, ces dernières craignent de devenir les nouvelles déchetteries des grandes surfaces : « le risque c’est que l’obligation faite aux supermarchés de donner leurs denrées alimentaires invendus aux associations, déresponsabilise le don de celles-ci rendant le tri des aliments moins rigoureux ».




Bibliographie :
www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion2492.asp
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Stop-au-gaspillage-alimentaire.html
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppr12-619.html