Le bois de rose est une essence précieuse au cœur rouge sang énormément convoitée. Le bois de rose possède une senteur florale particulière possède une texture pure et d'une densité qui en font l'un des bois précieux convoité par la Chine.

Afin de parvenir à obtenir ce bois de rose si demandé, les demandeurs pillent les forêts classées au patrimoine mondiale de l'Unesco. Ce bois est acheminé par les circuits de la corruption, l'un des plus importants passe par la Tanzanie et le port de Mombasa au Kenya et Hongkong. Ce commerce est un véritable écocide implicitement autorisé par le pouvoir politique Malgache. En effet, au sein du gouvernement personne ignore l'existence de la "bolabolacratie" qui n'est d'autre que l'ensemble des trafiquants du bolabola .

Le bolabola est le nom du bois de rose en malgache.

En 2014 le chef de l'Etat , Hery Rajaonarimampianina avait promis de "diriger personnellement le combat contre le trafic du bois de rose", cette promesse campagne électorale est restée sans effet. Aucune arrestation n'a été constatée , déplore Andry Andriamanga coordinateur de l'Alliance Voahary Gasy qui regroupe les organisations non environnementales. Les trafiquants, loin des fausses préoccupations gouvernementales, sont installés dans le parc de Masoala et ne craignent aucune sanction. La population de ces villages a augmenté notamment avec l'afflux de migrants venus de la cote pour prendre part au trafic. Le commerce de bois de rose est devenu la principale source de revenu de ces villages situés à des endroits stratégiques pour mener au mieux ce trafic illégal.

Ce commerce détruit peu à peu l'équilibre de ces forêts . Afin d'extraire ce bois de rose, il faut sortir l'arbre , le couper ,tracer une route pour le transporter. La forêt se retrouve dépourvue de ses arbres et se voit quadrillée par ces routes illégales. Les trafiquants se frayent un chemin dans la forêt sans se soucier de l'équilibre environnementale.

En mars 2013,quarante-huit espèces auxquelles appartiennent le bois de rose ont été classées parmi les espèces protégées. Le commerce de bois de rose interdit par la loi malgache est doublé d'un embargo international. Cet embargo ne pourra être lever que lorsque le gouvernement aura présenté un plan d'action pour le moment l'embargo a été prolongé d'un an. Sous la pression internationale, le gouvernement a adopté une ordonnance menaçant des peines et de lourdes amendes Des opérations de saisies ont été effectuées, cependant une partie des stocks ont été volée ou vendue avec la complicité des douaniers. La Banque mondiale essaye de faire pression sur le gouvernement malgache et a appelé des consultants internationaux. Toutefois, aucune amélioration n'a été constatée.

Le bois de rose continue d'être déraciner de sa foret, de prendre le chemin de la Chine ou des plus offrants. Il passe par des voies de passage dans la barrière de corail. En mai, les douanes alertées par Interpol ont saisi treize containers contenant des tonnes de bois. Les trafiquants connaissent les failles des systèmes des pays, ils connaissent les droits de douanes minimes, la faiblesse de certains gouvernements.

Le Bolabola continue de saigner, pour le bonheur des ébénistes chinois, en 2013 son chiffre d'affaire a doublé, faisant des ébénistes chinois les meilleurs fabricants de meubles traditionnels .Cette industrie est le reflet d'un crime écologique qui continue au détriment de la foret. La faune et la flore sont détruites dans l'indifférence générale , le commerce génère tellement d'argent qu'il efface les faits dévastateurs sur l'environnement. La criminalité environnementale se développe à l'échelle internationale. Le terme d'écocide doit être réservé aux cas les plus graves d'atteintes à l'environnement, car il renvoie à l'homicide et au génocide", indique Laurent Neyret, professeur de droit privé. L'écocide relèverait selon lui d'une criminalité "extraordinaire", laquelle serait en pleine expansion à l'échelle internationale, se sont les faits du bois de rose. La demande est en expansion , la demande est présente dans le monde entier, peu importe l'état de l'offre. L'offre qui en l'espèce est la forêt qui se détériore de jours en jours.